la communauté iranienne de Montréal retient son souffle

La série d’attaques entre l’Iran et Israël depuis le 13 avril fait craindre le pire à ceux qui sont séparés par des milliers de kilomètres de leurs proches. L’Agence QMI s’est entretenue avec des Montréalais d’origine iranienne.

« Tout le monde est stressé. Nous ne pouvons pas nous concentrer. Nous sommes toujours inquiets, nous sommes toujours présents [sic] le téléphone, nous sommes toujours disponibles [sic] réseaux sociaux », a expliqué Golrokh Kiani. L’Iranienne qui vit au Canada depuis 2009 constate que plusieurs membres de sa communauté retiennent leur souffle.

Photo Agence QMI, DÉSIRÉ KAFUNDA

“J’ai une amie ici qui parle avec sa famille depuis samedi car c’est peut-être la dernière fois qu’elle leur parle”, a expliqué la bioinformaticienne.

Comme elle, Fatima Nikravesh, une immigrante iranienne qui vit à Montréal depuis près de 10 ans, est « anxieuse, stressée et bouleversée par l’événement ». Presque toute sa famille vit en Iran.

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« C’est une situation complexe entre les deux pays. J’ai vraiment peur de l’escalade de la violence”, a-t-elle confié.

Anna Boroujerdi est née au Canada, mais entretient des liens précieux avec sa famille élargie dans ce pays du Moyen-Orient.


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« Ma famille, mes tantes, mes oncles, mes cousins ​​sont tous là. Bien sûr, je fais des appels, des visioconférences pour voir comment ils vont”, dit-elle, se sentant “impuissance” face à la situation.

Selon Golrokh Kiani, le soutien de la communauté iranienne établie à Montréal est essentiel pour apaiser l’inquiétude.

« On se parle, les Iraniens ici, pour essayer de se calmer. Nous essayons de contacter nos familles malgré la coupure d’Internet en Iran », a-t-elle déclaré.

La communauté opposée à la guerre

De son côté, Siavash Rokni se dit « choqué » par la nouvelle qu’il apprend.

« Nous savions que quelque chose allait se passer, mais il était inimaginable de penser que l’Iran allait envoyer 300 missiles et drones vers Israël pour attaquer non seulement les bases militaires, mais aussi le peuple israélien », a déclaré le conférencier. UQÀM.


Photo Agence QMI, DÉSIRÉ KAFUNDA

« Mon sentiment est la tristesse et la colère. C’est triste car il existe une possibilité de guerre entre Israël et l’Iran et nous ne voulons pas de cela », a-t-il ajouté.

Même son de cloche avec Golrokh Kiani. « La situation n’est pas acceptable. De toute façon, personne ne veut la guerre […] Il existe déjà de nombreuses tensions entre les pays de la région. Personne n’en profitera », a-t-elle poursuivi.

Le bioinformaticien a passé toute la journée au téléphone à contacter des membres de la communauté iranienne de Montréal. Elle s’appuie sur le pouvoir de mobilisation.

«Je ne suis pas optimiste. Cependant, je compte sur le pouvoir des sociétés en dehors de l’Iran, non pas sur les politiciens, mais sur les citoyens normaux, pour faire pression sur les gouvernements afin d’éviter une véritable guerre », a-t-elle expliqué.

 
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