SNCF. Le projet « survol » de Paris-Saint-Lazare, en mauvaise voie dans le Val-d’Oise

SNCF. Le projet « survol » de Paris-Saint-Lazare, en mauvaise voie dans le Val-d’Oise
SNCF. Le projet « survol » de Paris-Saint-Lazare, en mauvaise voie dans le Val-d’Oise

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Fabrice Cahen

Publié le

18 septembre 2024 à 16h48

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Cinq ans de travail et les impacts sur le trafic de passagers de la Ligne J du réseau suburbain, C’est ce qu’il faut craindre de la construction d’un ouvrage destiné à réduire la jonction ferroviaire àentrance to Paris-Saint-Lazare station.

Un « survol », dans le jargon de la SNCF, doit permettre de réguler le trafic sur la ligne J et, surtout, d’améliorer la circulation des trains régionaux en provenance de Normandie.

Le projet fait l’objet d’une consultation.

Une réunion publique s’est tenue le 12 septembre 2024, à Pontoise (Val-d’Oise), en présence de seulement deux personnes dans l’assistance. Pourtant, les conséquences d’une telle évolution vont au-delà des nuisances des travaux.

Cinq groupes de quais

Pourquoi un tel chantier à la gare de Paris-Saint-Lazare ? Pour résumer, la gare parisienne est divisée en cinq groupes de voies, dont trois concernent la ligne J du réseau Transilien.

Par exemple, la ligne J4 concerne la desserte d’Ermont-Eaubonne. Le pont-levis évoqué concerne le trafic des trains dits « normands » de la ligne J5 en provenance de Vernon (également de Mantes via Poissy) qui chevauchent les voies des trains Transilien en provenance de Mantes et Gisors, via Conflans (ligne J6), pour se garer sur les longs quais de la gare parisienne.

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Pour éviter cette congestion, la SNCF envisage la construction d’un pont-tunnel.

A terme, le programme vise à améliorer l’entrée en gare des trains des lignes J et Normandie, mais un autre sujet est en train de se trame avec le projet de la future Ligne Nouvelle Paris-Normandie (LNPN)qui suscite la polémique en Île-de-.

Les trains en provenance de la région Normandie ne s’arrêteront plus dans les gares des Yvelines.

Cette ligne « vise à dynamiser la vallée de la Seine », avec des trains pouvant circuler « jusqu’à 200 à 250 km/h ». Une nouvelle gare serait créée à Rouen.

Quelles conséquences ?

En attendant, l’arrivée prévue de la LNPN, la construction du saut-de-mouton en gare de Paris-Saint-Lazare risquent d’entraîner des perturbations sur le réseau de la ligne J.

« En raison des retards fréquents, il y aura des licenciements de salariés, d’usagers du réseau périurbain », a même affirmé l’une des deux personnes venues assister à la réunion publique. « Je travaille à France Travail, je sais de quoi je parle », a-t-elle assuré.

De son côté, la SNCF minimise les conséquences des travaux, censés réduire les embouteillages.

« Le mélange des trains Normandie et Transilien sur les voies 20 à 27 génère beaucoup de cisaillement en tête de gare »


« Les trains normands et ceux de la ligne J6 (en provenance de Mantes ou Gisors, via Conflans) doivent partager les quais longs de la gare et le nombre de voies longues pour les trains normands en voitures doubles est considérablement réduit », fait-elle valoir, pour justifier un tel projet qui s’étendrait jusqu’en 2032.

« Un projet qui impacterait le trafic périurbain », dénonce Stéphanie Von Euw, maire (LR) de Pontoise. (lire ci-dessous).

« Un projet qui aurait un impact sur la circulation », selon le maire de Pontoise

Elle se montre circonspecte sur le projet de « survol » de Paris-Saint-Lazare. Stéphanie Von Euw, maire (LR) de Pontoise, en « a marre qu’on débatte pour autre chose que l’amélioration du trafic des usagers. Ce qu’on attend, c’est une régularité totale des trains de la ligne J », dit-elle. Or, le projet prévu à Paris-Saint-Lazare est justement destiné à permettre un meilleur trafic. Mais rien ne convainc la maire.

« Pour nous, ce projet va nécessiter dix-huit à vingt-quatre mois de travaux qui auront un impact majeur sur le trafic. Il y aura moins de trains pour un gain final de régularité qui est quasiment nul », précise-t-elle.

Le coût du projet évoqué de 250 millions d’euros inquiète d’abord l’élu, également conseiller régional. La Région refuse de financer des travaux « qui concernent davantage la Normandie », pense celui qui, comme la majorité de l’assemblée régionale, a voté contre le programme de nouvelle ligne Paris-Normandie (LNPN), qui doit permettre de relier Paris au Havre en moins de deux heures. Le survol doit y contribuer.

Le maire de Pontoise préfère que la SNCF investisse du temps et des moyens pour éliminer les nuisances causées par le fret ferroviaire sur la ligne Serqueux-Gisors, dont les convois empruntent la ligne J d’Argenteuil à Gisors et passent par Pontoise.

« Nous attendons toujours une réunion de l’observatoire du bruit », rappelle Stéphanie Von Euw, qui reste vigilante concernant les projets ferroviaires.

Le Val-d’Oise est concerné par la circulation des trains de marchandises dans la traversée du Parisis, de Pontoise et du Vexin. Les trains de marchandises en provenance de Paris-Le Havre étaient basculés sur la ligne Paris-Gisors-Serqueux depuis le début du chantier de la ligne E du RER, de Mantes à Nanterre. Le trafic de marchandises pourrait augmenter avec la création de la nouvelle ligne Paris-Normandie.

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