Rongée par les trous et les bosses, cette dalle du Val-d’Oise va être réhabilitée

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Troquez vos guirlandes contre vos plus beaux habits du dimanche. Des trous, des bosses, des briques qui cèdent sous les pieds des passants : à Cergy, la dalle préfectorale se meurt. Un délitement inexorable que la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise), qui a compétence pour agir sur le secteur du Grand Centre, a décidé d’enrayer immédiatement. Avant qu’il ne soit trop tard.

250 000 euros investis

« Le projet vient d’être validé, nous allons lancer des travaux de rénovation qui consisteront à reboucher tous les trous des coursives », a annoncé Jean-Paul Jeandon, le maire PS de Cergy et président de l’agglomération de Cergy-Pontoise.

250 000 euros seront investis par l’intercommunalité dans ce projet de « réhabilitation intermédiaire » portant sur « 500 m² ” et visant à “renforcer l’accessibilité et le confort des usagers”, précise-t-on à l’hôtel de ville dont les fenêtres s’ouvrent sur cette dalle, symbole d’une architecture des années 1970 à l’ADN trop minéral. L’opération de sauvetage, lancée début octobre pour une livraison avant la fin de l’année, précédera une nécessaire et indispensable requalification aux contours beaucoup plus épais, dont la date de mise en oeuvre n’est, à ce jour, pas connue.

« Nous avons l’objectif de refaire cette dalle et de la végétaliser, mais cela coûte 6 à 7 millions d’euros selon les premières estimations. Nous ne pourrons pas le faire d’ici 2026 », confiait Jean-Paul Jeandon il y a un an. « De plus, nous ne pouvons pas commencer la rénovation de la dalle avant que certains projets, comme l’ancienne patinoire ou la tour Engie, soient terminés. C’est une rénovation lourde que nous devons entreprendre car il faut refaire l’étanchéité de la dalle. La première étape est la rénovation de la gare préfecture, qui sera faite en 2025. J’aurais aimé commencer les travaux de la dalle immédiatement, mais le coût d’un tel projet ne rentrait pas dans notre plan d’investissement pluriannuel. C’est dommage, mais on ne peut pas tout faire en même temps. »

Urgence

Ce pansement d’urgence appliqué sur les plaies d’une dalle branlante ne sera pas un luxe. Il suffit de laisser son regard errer quelques minutes pour se rendre compte que ce parvis cabossé est un véritable piège pour quiconque s’y aventure sans se soucier de l’endroit où il met les pieds. Sans parler de l’image peu sexy qu’il dégage au moment même où le Grand Centre est engagé dans une course à l’attractivité, notamment incarnée par la refonte de son pôle gare.

« Je suis ici depuis dix-huit ans, j’ai vu cette dalle se dégrader au fil des ans. Beaucoup de gens se plaignent et trébuchent », s’exclame un commerçant du quartier, découragé.

Héritée des premiers temps de la Ville Nouvelle, elle a vu passer cette bonne vieille dalle et sa place de la préfecture, bien dans sa cinquantième année. Le logo de l’Epa (Etablissement Public d’Aménagement), mandaté par l’Etat pour dérouler le bitume de l’ancienne Ville Nouvelle, est encore gravé dans son sol couleur ocre comme si le temps s’était arrêté. La rénovation partielle, effectuée il y a quelques années, n’est déjà plus qu’un lointain souvenir. Qu’il faut faire revivre sans tarder, sinon on condamnera cette dalle qui s’enfuit pour revivre la splendeur de ses années de jeunesse.

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