Le projet est déjà bien avancé. Mais pour eux, le combat n’est pas encore perdu. Près de 300 personnes se sont rassemblées ce samedi 20 avril, à 14 heures, à la gare de Cadaujac, près de Bordeaux, pour manifester contre les lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux – Toulouse et Bordeaux – Dax, à l’appel du collectif LGV. Non merci, qui regroupe une vingtaine de collectifs locaux. Ils ont manifesté leur opposition de manière festive, avec des masques colorés, de la musique et une marche de 2 kilomètres le long de la voie ferrée…
Le projet est déjà bien avancé. Mais pour eux, le combat n’est pas encore perdu. Près de 300 personnes se sont rassemblées ce samedi 20 avril, à 14 heures, à la gare de Cadaujac, près de Bordeaux, pour manifester contre les lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux – Toulouse et Bordeaux – Dax, à l’appel du collectif LGV. Non merci, qui regroupe une vingtaine de collectifs locaux. Ils ont manifesté leur opposition de manière festive, avec des masques colorés, de la musique et une marche de 2 kilomètres le long de la voie ferrée depuis la gare jusqu’au lac Calot, en s’arrêtant en chemin devant de vieilles maisons détruites. pour le projet.
Ils espèrent faire reculer les pouvoirs publics avec, dans leur ligne de mire, Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, et SNCF Réseau, qui défendent ce Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO). ) . Ces derniers misent sur la LGV pour désenclaver les territoires, réduire le trafic routier, notamment celui des camions sur autoroute avec le développement du fret, et favoriser des déplacements plus rapides.
Mais les opposants, principalement des ruraux, se sentent lésés. « D’abord parce que nous ne bénéficierons pas de cette ligne, car il n’y aura que deux arrêts entre Bordeaux et Toulouse, dont un construit dans une nouvelle gare à Agen alors qu’il en existe déjà une. Ils prétendent qu’il s’agit d’un projet d’utilité publique mais très peu de gens utiliseront ce service qui sera destiné aux cadres et aux habitants de la Métropole», déplore Nathalie, membre du collectif LGV Nina, derrière son stand de tracts. “Ce sont les citoyens et les riverains qui financeront une grande partie du projet, via la taxe spéciale d’équipement (TSE), avec laquelle les collectivités locales s’engagent à payer les éventuels excès, et on sait qu’il y en aura”, estime-t-elle. .
Coût financier et écologique
Le projet, dont la dernière évaluation remonte à 2020, est estimé à 14 milliards d’euros, hors frais de gestion. L’Union européenne s’était engagée à financer 20 % mais elle est encore loin d’atteindre l’objectif. Les opposants craignent que la facture augmente pour les collectivités. “Ça n’a pas de sens. Plutôt que de dépenser cet argent pour réaménager les lignes TER existantes et en mauvais état, ils préfèrent dépenser des millions pour gagner quelques minutes entre deux grandes villes », regrette Léonie. “Nous ne sommes pas opposés au train, nous préférons qu’ils investissent dans le train quotidien, qui a une vraie utilité publique”, insiste-t-elle au micro sous les applaudissements.
Claude, autre militant de la LGV Nina, déplore également « la destruction de la vallée du Ciron et des zones humides du tracé, qui abritent l’une des plus anciennes forêts de hêtres d’Europe. L’ensemble du bassin versant serait impacté. » « Et pour construire cette ligne de 25 mètres de large, ils agrandissent des gravières comme à Saint-Michel-de-Rieufret. Notre combat est aussi écologique», ajoute-t-il. La mobilisation s’est terminée par une balade nature autour du lac Calot vers 18h