Ce samedi 20 avril, le vice-président de l’Assemblée nationale et porte-parole du Rassemblement national, Sébastien Chenu est en visite dans l’Aude dans le cadre des élections européennes qui se déroulent du 6 au 9 juin. De passage à Limoux pour une réunion publique, il a pris la parole. sur les objectifs de cette visite dans le département.
Sébastien Chenu, pourquoi avoir choisi l’Aude et plus particulièrement la petite ville de Limoux ?
« Nous avons rendez-vous pour une réunion publique, ouverte à tous. Le Rassemblement national ambitionne de décentraliser ces réunions. Nous voulons aller là où les autres partis ne vont plus, discuter au plus près avec des citoyens souvent invisibles, autant dire que la ruralité est pour nous un point fort. Nous avons trois adjoints dans le secteur avec Christophe Barthes, responsable du 1.D circonscription, Frédéric Falcon, de la deuxième et Julien Rancoule, de la troisième. Chacun d’eux porte avec conviction des problématiques qui préoccupent les citoyens comme le logement, l’agriculture et la sécurité. Nous sommes convaincus qu’en portant ces sujets, nous pouvons positionner la liste portée par Jordan Bardella devant les autres.
Qu’attendez-vous de cette réunion publique qui devrait surtout attirer vos adhérents déjà convaincus par vos idées politiques ?
« Nous ciblons les gens qui doutent, qui ont été déçus par les politiques mises en place ces dernières années, que ce soit par le Parti socialiste (PS), Les Républicains (LR), le Parti communiste français (PCF) ou encore Renaissance. On constate également qu’ils ne sont pas très présents dans la campagne. Bon pour nous. Notre objectif ultime est d’arriver au pouvoir en 2027, par une victoire aux élections européennes, puis l’acquisition des mairies, notamment. ceux de l’Aude où nous sommes bien implantés, en 2026 lors des élections municipales.»
A moins de deux mois de l’échéance, comment percevez-vous la situation ? Si les sondages vous placent en tête, l’opinion publique pourrait changer d’ici début juin.
« Notre objectif n’est pas chiffré. Si les derniers sondages nous donnent environ 30 % d’intentions de vote, pour peu que nous gagnions finalement les élections, c’est le plus important. Pour ce faire, nous ciblons les abstentionnistes. Une grande partie de la population se sent moins concernée par la politique, donc Européens, je ne vous en parlerai pas. Partant de ce constat, la situation est claire : pour gagner, il faut mobiliser des citoyens incertains. Cela a déjà été fait dans l’Aude puisque lors de la dernière présidentielle, le Rassemblement national a recueilli près de 55 % des voix (au second tour, NDLR).»
Vous le dites vous-même, la population n’a plus confiance dans la politique. Et vous restez confiant dans votre capacité à les réunir ?
« En discutant avec les citoyens, nous avons l’impression de représenter l’espoir puisque nous sommes quasiment les seuls à aller à leur rencontre dans le cadre de cette campagne. Avec les différents députés de l’Aude, nous nous sommes rendus ce matin au marché de Carcassonne (samedi 20 avril, NDLR). De nombreuses personnes avec lesquelles nous avons discuté nous ont fait part de leur intention de nous soutenir lors de ces élections. La population se sent trahie par la politique menée par la majorité présidentielle. De notre côté, nous entendons trouver des solutions pragmatiques.»
Après votre passage dans le département, vous envisagez de faire une nouvelle escale en Occitanie ?
« Un grand rendez-vous est prévu le 1er mai, à Perpignan. Cette fois, les candidats de la liste conduite par Jordan Bardella seront présents pour se présenter à la population.
