Pour une vingtaine d’associations vaudoises, l’offre de crèches et centres de jour est inéquitable – rts.ch – .

Pour une vingtaine d’associations vaudoises, l’offre de crèches et centres de jour est inéquitable – rts.ch – .
Descriptive text here

Une lettre adressée jeudi par 18 associations au Conseil d’Etat vaudois appelle à une véritable politique d’inclusion des enfants ayant des besoins particuliers, notamment en cas d’anxiété ou de troubles autistiques. Le Canton tarde.

Trouver une place en crèche ou dans un centre de jour vaudois est déjà compliqué lorsque votre enfant n’a pas de besoins particuliers. Mais si c’est le cas, l’opération se transforme en un véritable casse-tête pour les parents. Sans compter que toutes les structures ne sont pas adaptées, car elles manquent de moyens, notamment pour embaucher des guides spécialisés.

C’est pourquoi 18 associations vaudoises ont dénoncé jeudi une « situation injuste » dans une lettre adressée au Conseil d’Etat vaudois. «Il est temps de mettre en place un concept cantonal, comme c’est le cas pour la scolarité obligatoire», explique Laurie Willomet, présidente de la faîtière des réseaux d’accueil de jour à l’enfance du canton de Vaud, dans La Matinale de la RTS.

>> Lire aussi : Plus de 50 ONG dénoncent les violations des droits des enfants

Vers une loi cantonale ?

Pour les associations, la loi cantonale sur la pédagogie spécialisée (LPS) de 2013 n’est pas claire. D’une part, cela souligne l’importance de l’accueil préscolaire et extrascolaire. Il précise en revanche que l’aide à l’intégration de ces structures reste limitée à la réalité budgétaire.

De ce fait, le financement de la prise en charge de ces enfants repose principalement sur les communes, sur les réseaux de prise en charge et sur les parents. Une Source de grandes inégalités, pour Laurie Willomet : « Cela repose en fin de compte sur la volonté politique des communes. Ce sont des budgets assez importants. Et l’enfant qui change de réseau change de support, de structure autour de lui ».

Contacté jeudi, le Canton affirme ne pas avoir encore pu prendre pleinement connaissance du courrier qui lui a été adressé. Mais il nous rappelle que chacun doit faire sa part. L’inclusion n’est pas seulement sa responsabilité, mais aussi celle des communes et des associations en particulier. Il assure encore vouloir poursuivre le dialogue avec les acteurs concernés.

>> Revoir le débat Infrarouge sur la mission de l’éducation :

Infrarouge : Professeur, mission impossible ? / Infrarouge / 61 min. / 10 avril 2024

Les tracas des vacances scolaires

Cette lettre fait suite à une récente décision du Canton de Vaud. Depuis les dernières vacances d’automne, et pour toutes les vacances scolaires suivantes, l’État ne prend plus en charge financièrement l’aide périscolaire pour les enfants à besoins particuliers. Cette aide financière subventionne les salaires du personnel embauché pour soutenir l’inclusion des enfants handicapés en garderie.

Nous avons eu une avalanche de téléphones de parents qui n’ont pas compris cette décision. On réduit les prestations des personnes vulnérables, je trouve cette décision absolument révoltante

Catherine Roulet, co-présidente de l’INSIEME, l’association vaudoise des parents et des personnes touchées par un handicap mental

Les parents, qui travaillent souvent, se retrouvent donc sans solution, ou à leurs dépens. Une situation qui révolte Catherine Roulet. Le coprésident de l’INSIEME, l’association vaudoise des parents et des personnes touchées par un handicap mental réagit dans La Matinale : « Nous avons eu une avalanche d’appels téléphoniques de parents qui n’ont pas compris cette décision. Nous réduisons le montant des prestations versées aux personnes vulnérables, qui en ont en fait le plus besoin. Je trouve cette décision absolument révoltante.»

Le canton affirme pour sa part qu’il n’est pas légalement tenu de financer de tels services.

>> L’entretien de Catherine Roulet dans La Matinale :

Dix-huit associations vaudoises réclament une meilleure prise en compte des enfants à besoins particuliers / La Matinale / 56 sec. / aujourd’hui à 06h29

La déjà pointée du doigt par l’ONU

En novembre 2021, le La Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant a déjà demandé à la Suisse de mettre à disposition dans tous les cantons « des services inclusifs d’éducation et de protection de la petite enfance, des services de garde après l’école et une formation professionnelle pour les enfants handicapés, y compris les enfants autistes et les enfants présentant un handicap intellectuel ou psychosocial » et de veiller à ce que ces mesures soient correctement financées.

Sujet radio : Léa Bucher

Adaptation web : réalisée

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Un quartier entier de Calais va être évacué après la découverte d’une bombe
NEXT Grâce au travail de cette association, 176 personnes ont évité une hospitalisation dans la vallée de l’Ubaye