« Lorsqu’un étudiant souhaite s’inscrire dans un établissement d’enseignement supérieur, il communique toute une série d’informations à l’établissement. Ces informations sont ensuite encodées dans un logiciel qui permet aux universités d’analyser si un étudiant est finançable ou non selon les critères en vigueur. Si l’étudiant est finançable, l’université doit l’inscrire et s’il ne l’est pas, elle a encore la possibilité de le faire. . Mais pour gérer tout ça, il faut. que les outils informatiques existants sont mis à jour à chaque fois que les critères financiers des étudiants changent et cette adaptation a un coût. Ce n’est pas une question anodine. Les établissements devront analyser l’impact de ce changement», explique Pierre Jadoul. ancien recteur de l’Université Saint-Louis.
Les sommes nécessaires à l’adaptation de ce logiciel sont difficiles à chiffrer à ce stade. Mais selon Pierre Jadoul, « ils dépasseront certainement les cinq millions évoqués par le PS et Ecolo ».
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Pour rappel, le texte voté dans la nuit de mardi à mercredi prévoit une compensation budgétaire de cinq millions (4 999 500 euros pour être exact) pour renforcer le financement des établissements d’enseignement supérieur en 2024. Un montant jugé largement insuffisant par le ministre de l’Enseignement supérieur. Éducation Françoise Bertieaux (MR).
Des craintes qui sont également exprimées par l’ULiège. « Les impacts budgétaires ne seront pas neutres », prévient Frédéric Schoenaers, vice-recteur à l’Enseignement et à la Vie étudiante de l’ULiège. « Un petit élément modifié à un endroit aura de multiples répercussions dans différentes sphères. « Depuis deux ans, nous avons calibré toute une série d’éléments comme l’encodage informatique et les supports de communication à l’égard des étudiants et des collègues pour tenir compte du décret Paysage entré en vigueur en 2022. Après à peine un an et demi, les repères sur lesquels se fonde le décret sont modifiés. Ces changements auront automatiquement des impacts sur la gestion des parcours universitaires à tous points de vue et ce faisant, il y aura aussi des effets domino», poursuit-il. “Quand il faut, en cours d’année, recourir, voire recruter du personnel pour tenir compte des nouvelles dispositions, cela a forcément un coût.”
