un jackpot pour les communes

un jackpot pour les communes
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Dans la rue Richard Vandevelde à Schaerbeek, une petite voiture blanche au look étrange semble errer sans véritable but. Le véhicule, surmonté d’étranges dispositifs posés sur le toit, s’engouffre dans la rue Detienne puis celle du Foyer Schaerbeekois avant de se diriger vers la Chaussée de Casque. Un détour qui n’est pourtant en rien une erreur de GPS : le conducteur de la voiture suit en réalité un itinéraire bien précis, qui lui permettra de passer au crible toutes les rues du quartier. Objectif : scanner toutes les plaques d’immatriculation des véhicules stationnés sur la route dans le dernier espoir de retrouver ceux dont les conducteurs n’ont pas payé leur stationnement… ou ont dépassé le délai autorisé.

Zone 30 : la sécurité routière mais aussi des millions d’euros de plus pour l’Etat

Bruxelles : le stationnement payant a rapporté près de 25 millions d’euros aux communes en 2022

En Belgique, de plus en plus de communes utilisent ces fameux scan-cars dont la rentabilité ne fait plus de doute et permet d’affecter du personnel auparavant dédié au contrôle du stationnement à d’autres tâches tout en augmentant le pactole financier. . A Bruxelles par exemple, les bénéfices du stationnement sont passés de 22,72 millions d’euros en 2021 à 24,95 millions d’euros l’année suivante pour les 10 communes (il y en a désormais 12) qui ont confié la gestion du stationnement municipal à l’agence parking.brussels.

Voici les répartitions :

  • Anderlecht : 2,08 M€
  • Berchem : 402 000 €
  • Evere : 719 960 €
  • Forêt : 1,32 M€
  • Ganshoren : 330 000 €
  • Ixelles : 6,29 M€
  • Lancer : 1,38 M€
  • Koekelberg : 360 000 €
  • Molenbeek : 2,01 millions d’euros
  • Schaerbeek : 6,32 M€

Bruxelles n’est pas la seule à confier sa gestion à des sociétés tierces. Certaines communes flamandes et wallonnes l’utilisent également. A Wavre par exemple, la société gérant le stationnement en centre-ville a permis de récupérer 1,2 million d’euros en 2023. Et à Liège, 12,2 millions d’euros de recettes ont été collectés.

Tourisme : « 100 % des revenus générés doivent être réinvestis dans les infrastructures de mobilité »

L’arrivée des scan-cars a permis d’augmenter considérablement le montant des recettes perçues pour non-paiement du stationnement. ©BELGA

Que fait-on de tout cet argent ? Dans de nombreuses communes, cette manne financière est ensuite affectée, via un système de « pot commun », à des postes budgétaires qui n’ont rien à voir avec les infrastructures routières : écoles, politique culturelle et sportive, environnement. …C’est en tout cas la position ferme de Touring, ardent défenseur des automobilistes. « Nous pensons qu’il est impératif que 100 % des revenus générés par les frais de stationnement et les amendes soient réinvestis dans les infrastructures de mobilité », commente Lorenzo Stefani, porte-parole de Touring. Chaque année, des millions d’euros sont collectés sous forme de frais de stationnement et d’amendes dans différentes communes. Ces fonds ont le potentiel de transformer considérablement la mobilité urbaine s’ils sont alloués efficacement.

Touring estime qu’il est nécessaire de réinvestir les revenus générés par la gestion du stationnement dans l’entretien des infrastructures de mobilité. Et notamment dans la réfection des routes. ©Natelhoff

Pour Touring, qui souhaite qu’il en soit de même pour la taxe de circulation, la taxe de circulation et les amendes routières, ces fonds devraient contribuer à l’amélioration globale des conditions de transport pour tous les usagers de la route. « Améliorer les routes est une première étape, car un meilleur entretien et un meilleur aménagement des routes peuvent réduire les embouteillages, améliorer la sécurité et accroître la satisfaction des usagers. Ensuite dans le développement de solutions de mobilité durable : investir dans les infrastructures pour les véhicules électriques (NDLR : bornes de recharge, entre autres), les vélos (NDLR : pistes cyclables protégées) et les transports en commun peuvent encourager des modes de transports plus verts.

Selon Touring, réinvestir ces fonds directement dans la mobilité garantit que ceux qui paient des frais et des amendes voient les bénéfices de leurs contributions. « Nous encourageons les communes à veiller à ce que chaque euro collecté soit réinvesti dans des projets qui améliorent concrètement la mobilité pour tous. Cela constituerait une étape importante vers des villes plus durables et plus agréables à vivre.

 
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