Le Maroc constitue un modèle régional phare en matière de transformation des systèmes agroalimentaires, a souligné, jeudi à Rabat, le directeur général (DG) de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Dongyu Qu.
S’exprimant à l’ouverture de la 33ème session de la Conférence régionale de la FAO pour l’Afrique (ARC33), M. Qu a noté qu’en se concentrant sur la modernisation et la diversification, le Maroc a pu réaliser des progrès significatifs, notamment en investissant dans des systèmes d’irrigation modernes, la culture en serre et l’aquaculture. , l’augmentation de la production de fruits et légumes destinés aux marchés intérieurs et d’exportation, ainsi que la modernisation de sa production d’huile d’olive pour devenir l’un des principaux producteurs mondiaux.
Dans un autre sillage, le Directeur général de la FAO s’est concentré sur le potentiel « extraordinaire » offert par la jeunesse africaine, notant que sa réalisation nécessite des partenariats stratégiques, des investissements plus importants et l’exploitation des technologies numériques puissantes pour stimuler l’efficacité et la productivité des secteurs agricoles africains.
Et de poursuivre : « C’est grâce à la transformation des systèmes agroalimentaires africains que nous pourrons débloquer des bénéfices en matière de sécurité alimentaire et de nutrition, d’économie, d’égalité, d’environnement et de résilience.« .
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De son côté, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a mis en avant l’expérience du Maroc en matière de barrages, notant que le Royaume a développé une politique des barrages dont le développement s’est poursuivi sous la houlette de Sa Majesté le Roi. Mohammed VI.
Concernant le problème de l’eau, le dernier investissement annoncé sur une période de 5 à 6 ans est de l’ordre de 14 milliards de dollars, réservés à l’eau potable et à l’agriculture et incluant le dessalement de l’eau. , des eaux conventionnelles et non conventionnelles liées à la politique des barrages, a déclaré M. Akhannouch. Dans ce même esprit, il a souligné l’engagement « Très important » du Maroc par rapport à cette ressource nécessaire à l’agriculture, et pour laquelle tous les moyens doivent être mobilisés pour assurer son financement.
Le Chef du gouvernement est également revenu sur les deux stratégies développées par le Maroc dans le secteur agricole, dont le Plan Maroc Vert qui consistait à restructurer le domaine agricole, à organiser et regrouper les acteurs, à accroître la production et la productivité, ainsi qu’à mettre l’investissement au centre. de l’équation du développement du secteur agricole.
En 2020, a été lancée la stratégie « Génération Verte », centrée sur l’amont, la production, la transformation et le capital humain, en se concentrant sur l’agriculteur lui-même qui a besoin d’une meilleure valorisation de ses revenus et d’une protection sociale, a-t-il précisé. De son côté, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, a noté que l’ARC33 constitue une plateforme régionale importante pour les pays africains permettant une discussion approfondie sur les défis qui se présentent.
Il s’agit d’une opportunité de promouvoir la coopération et d’orienter les programmes et projets de développement agricole africains dans le but de parvenir à un changement transformateur et durable dans les systèmes agroalimentaires à travers le continent, a-t-il expliqué. Organisée sous l’égide du Royaume du Maroc, cette conférence de trois jours offre une opportunité majeure aux pays africains pour discuter des solutions pratiques et concrètes en matière de sécurité alimentaire et d’amélioration de la production agricole et pour définir les priorités avec la FAO pour les deux prochaines années, avec pour objectif de parvenir à un changement transformateur et durable dans les systèmes agroalimentaires à travers le continent.
Cette réunion régionale stratégique axée sur la sécurité alimentaire et le développement rural en Afrique, voit la participation des ministres des États membres africains, des représentants des pays observateurs, de l’Union africaine, des organisations donatrices, de la société civile et du secteur privé.
Avec CARTE
