A Cahors, il lance des cours d’arts martiaux pour apprendre à se battre comme au Moyen Âge

A Cahors, il lance des cours d’arts martiaux pour apprendre à se battre comme au Moyen Âge
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l’essentiel
Rémy Prévost proposera, à partir du lundi 29 avril, des cours d’arts martiaux médiévaux au gymnase de la Croix-de-Fer, à Cahors. Une pratique à la fois atypique et historique.

Les escarmouches en cotte de mailles de 10 kg sont son petit plaisir. À 6 ans, il jouait avec des épées en mousse. Aujourd’hui, à 31 ans, Rémy Provost est un grand garçon qui combat avec de vraies épées. Lundi 29 avril, le père de famille donnera pour la première fois à Cahors, un cours d’arts martiaux historiques européens au gymnase de la Croix-de-fer. Traduction : « C’est une discipline entre le béhourd, pratique populaire mais aussi assez violente, et l’escrime de spectacle comme au Puy-du-Fou », explique-t-il. Un compromis donc entre la violence des combats historiques et le spectacle touristique. « Les arts martiaux que je vais enseigner sont une pratique sportive médiévale avec des protections modernes comme des leggings de motocross et des gants de bricolage. Nous nous battons en marge comme à l’escrime. Il n’y a pas de scénario mais pas de règles non plus », explique-t-il.

Finalement, pas de règles sauf deux : « Le coup lancé doit pouvoir être arrêté à tout moment, on apprend à interrompre nos actions par sécurité. Nous touchons toujours des zones protégées comme les épaules, le torse et les cuisses. Imaginez plusieurs combattants vêtus de vestes Gambison rembourrées, de masques d’escrime en maille sur la tête, de boucliers de 4 kg et de lances à main fabriquées à partir d’une tringle à rideau. Te voilà. Atmosphère Visiteurs garantie.

« Je me retrouve avec 50 hommes devant moi en armure de plaques qui grondent »

Sa première reconstitution historique a eu lieu il y a deux ans en Belgique. Mais il s’en souvient comme si c’était hier. Sur le champ de bataille, ses genoux tremblaient. Rien à voir avec une série historique que l’on regarde sur Netflix depuis son canapé. « Non, là, je me retrouve avec 50 hommes devant moi, en armure de plaques, qui grondent », raconte-t-il. Il défonça une porte du château à coups de bélier et fut attaqué par des archers. Mais Rémy Prévost est un stratège : il avait repéré les lieux, savait bien qu’il pouvait contourner par la gauche pour prendre l’ennemi par derrière et accéder au donjon.

Lors de la reconstitution, en Belgique.
Reproduction autorisée pour DDM – J. Codina

En fin de partie, il faut revenir à la réalité… et au loyer à payer. Le Lotois tenait un bar à lancer de hache en Belgique, il fut tour à tour maquilleur d’effets spéciaux, serveur et artiste multidisciplinaire. De retour chez lui à Pradines, il crée l’association La société médiévale cadurcienne pour pouvoir proposer ses cours mais aussi des tables rondes une fois par mois pour mieux comprendre la vie quotidienne médiévale du XIIIème siècle où il sera question de cuisine, tentures, tenues, croyances… Parce que Rémy Prévost a le sens du détail historique. « L’idée est aussi d’éduquer et de mettre fin aux clichés. L’épée à deux mains, par exemple, n’est arrivée qu’au XIVe siècle alors qu’elle était souvent représentée dans des films ou des séries bien avant cette époque ».

Inspiré par le patrimoine médiéval du Lot, il rêve de proposer des activités lors des journées du patrimoine, de réaliser des interventions dans les écoles lors du temps périscolaire, d’accueillir des mariages ou des anniversaires à thème. Et peut-être qu’un jour, elle aura sa propre fête médiévale à Cahors. Histoire de faire parler les pierres.

Tous les lundis de 20h à 22h au gymnase de la Croix-de-fer, 24 avenue Alphonse Juin. Ouvert à tous.
 
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