Michel Porret
historien, professeur honoraire à l’Université de Genève, président des Rencontres internationales de Genève
Publié le 18 avril 2024 à 12h26
Selon l’éminent et radical philosophe des systèmes urbains Henri Lefebvre (1901-1991), la ville a longtemps été pensée selon deux approches opposées. La première – nous la qualifierons d’« icarienne » – est celle, abstraite, des urbanistes utilitaires qui voient la ville « d’en haut », comme une agglomération dont la croissance planifiée n’obéit qu’à une domination économique, sécuritaire, politique ou à la mise en place des espaces urbains. réseaux routiers. La deuxième conception – que nous qualifierons d’« existentielle » – est celle de la ville « vécue par le bas ». Il implique le « droit » des habitants qui sont des usagers sociaux et politiques prioritaires, entre logement et espace public.
La sociabilité urbaine se déroule « dans la rue », c’est-à-dire, depuis l’aube de la ville moderne, cette route large ou étroite, sinueuse ou droite, bordée de maisons privées, d’édifices publics ou de monuments patrimoniaux. Ruelle, rue, grande rue (1870), avenues : l’artère urbaine – autrefois pavée, aujourd’hui bitumée – relie le corps social de la ville, un peu comme le système nerveux relie le corps humain.
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