Consultation sur l’avenir de la forêt

Consultation sur l’avenir de la forêt
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Le Centre d’Etudes Forestières propose trois solutions possibles pour assurer la résilience et la résistance de la forêt face au changement climatique, à commencer par des coupes qui maintiennent une plus grande proportion d’arbres semenciers, dans le but d’assurer la régénération naturelle de la forêt en cas de perturbation.


Publié à 00h56

Mis à jour à 6h00

« Les forêts qui brûlent sont trop jeunes, elles n’ont donc pas encore atteint l’âge de maturité [pour se reproduire naturellement] », explique la biologiste Annie Deslauriers, codirectrice du CEF et coauteure de la thèse que l’établissement a soumise aux Tables de discussion sur l’avenir de la forêt.

L’aménagement forestier pratiqué au Québec depuis plus de 60 ans, axé principalement sur l’abattage total, a complètement transformé le portrait de la forêt, souligne le document, le déplaçant vers une majorité de forêts jeunes ou en régénération.

Cependant, dans les 7 500 ans qui ont précédé ce changement, la forêt était plutôt composée d’une majorité de peuplements de plus de 100 ans, laissant une minorité de forêts rajeunies par les perturbations naturelles telles que les chablis, les épidémies d’insectes nuisibles et les incendies.

Le CEF propose également une « réserve de précaution » pour anticiper les risques de feux de forêt, ce qui implique de réduire a priori le volume de bois pouvant être récolté, plutôt qu’a posteriori comme c’est le cas actuellement sur l’essentiel du territoire québécois – une gestion ce qui lui a également valu des critiques de la part du forestier en chef du Québec.

Vous devriez voir une réserve de précaution comme un compte bancaire. S’il y a une mauvaise année, nous pouvons nous en servir.

Annie Deslauriers, codirectrice du Centre d’études forestières

Troisièmement, le CEF propose de recourir à la culture forestière intensive sur « des portions définies et limitées du territoire », « à proximité des usines de transformation », pour contrebalancer la perte de volume de bois causée par les incendies de forêt.

« On ne peut pas faire ça à l’échelle de l’ensemble de la forêt, on risque de mettre en péril la biodiversité », indique Annie Deslauriers, expliquant que ce type de culture implique beaucoup d’interventions humaines, notamment pour « éliminer un peu plus de concurrence » afin de favoriser une croissance rapide des espèces. arbres sélectionnés.

Le CEF réitère également sa recommandation de créer un observatoire forestier national indépendant au Québec, qui fournirait des données scientifiques concluantes et facilement accessibles à tous les acteurs concernés.

« Il y a des gens au sein du ministère [des Forêts] qui ont peur que ce soit une organisation qui critique le gouvernement », affirme Pierre Drapeau, ancien directeur du CEF, pour expliquer que sa proposition de longue date ne s’est jamais concrétisée.

 
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