Deux nouveaux ours arrivent au Jurarparc

Tanie et Lugo ont pris possession de leur nouveau repaire

Publié aujourd’hui à 11h39

Le soleil a déjà disparu depuis un moment derrière les sapins qui entourent le Juraparc, en début de soirée mercredi. Malgré les températures printanières du week-end dernier, les arbres sont à nouveau recouverts de neige blanche. Si les flocons de neige viennent de cesser de tomber, le thermomètre indique à peine 4° au sommet du Mont-d’Orzeires, à mi-chemin entre Vallorbe et la Vallée de Joux.

Dans le ciel brumeux, les grands corbeaux coassent tandis que l’ours Georges, patriarche du parc animalier à 26 ans, respire l’air pur. Dans un enclos voisin, les ânes braillaient bruyamment. Visiblement, les animaux ont compris que quelque chose se passait.

La vingtaine de personnes présentes sur les passerelles du parc n’en doutent pas. Mais l’attente a été longue pour tous ces gens qui veulent juste voir deux nouvelles muselières. Ceux de Tanie et Lugo, appelés à remplacer Ursina, décédée en juillet dernier.

Neuf heures de voyage

Si l’événement tarde à se concrétiser, c’est la faute aux formalités douanières plus longues que prévu et au GPS défaillant sur les routes suisses de la camionnette qui emmène les deux plantigrades jusqu’au Mont-d’Orzeires.

Résultat, la patience des deux ours, partis neuf heures plus tôt du refuge du zoo de La Tanière, près de Chartres, au sud-ouest de Paris, a également été mise à rude épreuve. « Nous les avons emballés vers 8h30 et pris la route à 9 heures. Alors oui, c’est long et ils ont beaucoup bougé dans leur caisse au début du voyage : ce sont des ours », explique Francine Violas. Et celle qui a fondé La Tanière en 2017 avec son mari Patrick poursuit : “Mais quand on voit l’environnement qui les attend ici, on sait que ça valait le coup.”

A peine sortie du sas où elle était placée quelques minutes pour se nourrir avant de pouvoir découvrir son nouveau « chez-soi », Tanie se précipite en grognant vers le grand air qui s’offre à elle. Sans prêter attention au public qui n’a d’yeux que pour elle, l’ourse de 14 mois sprinte pour se cacher parmi les arbres.

Quelques instants plus tard, dans un autre vaste enclos, « Lugo » adopte l’attitude d’un vieux sage au moment de sa libération. C’est parce qu’à l’âge de neuf ans, il en a vu d’autres. Donc il a l’air bien. Et son spectacle, gambade allègrement dans l’herbe ici et là tachetée de neige et n’hésite pas à se plonger dans la piscine qui s’offre à lui.

Christophe Chapuis regarde la scène avec un certain soulagement. C’est que le directeur associé de Juraparc n’a pas beaucoup dormi ces derniers jours, car l’arrivée de Tanie et Lugo est un événement exceptionnel et stressant à préparer. « Cela nous a pris du temps depuis la mort d’Ursina, et tout s’est accéléré à partir de fin février », explique-t-il.

Deux ours plutôt qu’un

Depuis ce triste événement, le parc animalier de Vallorbier est à la recherche d’une ourse destinée à se reproduire. Mais c’est un mâle que La Tanière propose à ses dirigeants. « Considérant que Georges a plus de 25 ans, on s’est dit que c’était peut-être une bonne chose, poursuit Christophe Chapuis. Pourtant, lors de leur visite des lieux, Francine et Patrick Violas ont été enchantés par Juraparc. « Alors, ils ont décidé que le site serait parfait pour Tanie. »

L’arrivée de Tanie et Lugo porte à quatre le nombre d’ours au Juraparc. Sur les hauteurs de Vallorbe, ils ont rejoint Georges (26 ans) et Kupa, le premier des quinze louveteaux nés de l’amour de Georges et Ursina, en 2004. Au Mont-d’Orzeires, ils côtoieront également cinq loups. , treize bisons d’Amérique, six cerfs et quatre moutons, trois alpagas et la douzaine de colombes qui composent la mini ferme.

Il n'a pas fallu une minute à Lugo, 9 ans et 315 kilos, pour profiter de la piscine dans son nouvel enclos

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