le Conseil départemental entre convictions et engagements

le Conseil départemental entre convictions et engagements
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Sur les plateaux argilo-calcaires qui s’étendent entre Pougny et Donzy, le vent fait danser les pales des éoliennes près de la ferme de Thierry Beauvais. Un baiser énergique, pour décorer son Highland Cattle dont le pelage à poil long fait ressortir des taches beiges, café au lait, fauves ou brunes dans le vert tendre de ses prairies. Les vaches écossaises aux vastes cornes, rarissimes en terroir charolais, ne sont pas la seule originalité du maire de Pougny, polyculteur reconverti en agriculture de conservation des sols en 2015.

A l’abri d’un hangar, adossés à un mur de bottes de foin, des membres de l’Observatoire citoyen, des représentants des services du Conseil départemental et Blandine Delaporte, 1temps vice-président chargé des transitions et du dialogue avec les habitants, écoutez les explications de Thierry Beauvais, revenu de la course aux rendements et à la chimie toute-puissante : « C’est ce que j’ai appris au lycée agricole. Il fallait recourir de plus en plus à la chimie, et pourtant les rendements baissaient. Je ne voulais plus ça, je n’étais pas heureuse dans mon travail et je m’inquiétais pour mes enfants, pour la nature, pour toi. Maintenant, au moins les aliments que je prépare, je peux les manger. »

Découverte sur un DVD lors de sa quête d’un autre système agricole, l’agriculture de conservation des sols est encore marginale dans la Nièvre, mais elle fait des adeptes : « Nous sommes actuellement 45 au sein du Groupe Magellan, explique Thierry Beauvais. La philosophie de cette agriculture est simple : on laisse au sol un couvert végétal, naturellement enrichi de cette matière, où prospèrent vers de terre et insectes, bref, de la biodiversité. « En fait, nous essayons de copier la forêt », résume l’agriculteur, qui sème ses cultures à travers cette « peau » végétale à l’aide d’un matériel spécifique, le semoir direct. Et qui fait sourciller en assumant l’utilisation du glyphosate, à faible dose : « Si vous passez trois ans sans l’utiliser, c’est une forêt vierge. »

Ancrer ses pieds dans la réalité de la vie d’un agriculteur, tel était l’objectif de cette sixième visite de terrain de l’Observatoire citoyen, qui s’est poursuivie dans la chaleur de la salle des fêtes de Pougnys. Là, les « observateurs » ont écouté François Karinthi, directeur général des services, Stéphanie Robinet, directrice générale adjointe de l’aménagement et de l’aménagement du territoire, et Marie Segarra, directrice des transitions, détailler l’éventail des actions menées pour soutenir la filière agricole nivernaise mondiale. . Un accompagnement éclairé et raisonné, qui aide à la modernisation des exploitations agricoles, à la structuration des filières, au travail collectif, via les CUMA (Coopératives d’Utilisation de Matériel Agricole), au développement du maraîchage, etc.

Plusieurs millions d’euros sont ainsi consacrés chaque année au soutien d’un modèle agricole vertueux, respectueux de l’environnement, et des personnes qui y travaillent et y vivent. « Tout cela va dans le bon sens », apprécie un observateur. Le Conseil départemental veille également aux outils de transformation, en s’impliquant dans la réouverture de l’abattoir de Corbigny et dans le développement de celui de Cosne, au travers des sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC) qui permettent aux collectivités locales d’agir et d’investir aux côtés des professionnels (éleveurs, bouchers). ) et les consommateurs.

Autre engagement tenu, celui de la valorisation, est incarné par la marque territoriale La Belle Nièvre, dont la chef de projet Annabelle Vagne a présenté la genèse et l’ambition. Avec plus de 200 producteurs et artisans adhérents, et un réseau de 35 distributeurs, le Conseil Départemental, créateur de la marque en 2019, a largement atteint son objectif de donner le goût aux Nivernais pour les bonnes choses produites ou transformées dans la Nièvre. La transformation en label, synonyme de cahier des charges, et la création d’un spectacle « made in Nièvre », avec un budget réfrigération prévisionnel, ont été évoquées par les participants, dans un parfum de plus en plus enivrant de viande grillée – de steaks de Highland Cattle et de saucisses cuites. en cuisine par Thierry Beauvais. Il était temps de passer de l’observation à la dégustation, unanimement validée.

 
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