« Déterminer la politique globale pour les quinze prochaines années »

« Déterminer la politique globale pour les quinze prochaines années »
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Reportée en début d’année en raison des troubles sociaux, la réunion du conseil de gestion du Parc naturel marin de Mayotte a pu se tenir ce mercredi à la mairie de Mamoudzou. A l’ordre du jour, les acteurs de l’organisation de protection du lagon ont dû se pencher sur le nouveau plan de gestion et la mise en place de nouvelles commissions de travail.

Abdou Dahalani et Guillaume Amirault, respectivement président et directeur du parc naturel marin de Mayotte.

Reportée par l’épisode du barrage, la réunion du conseil de gestion du Parc Naturel Marin de Mayotte, ce mercredi matin, a été l’occasion d’évoquer le bilan de l’exercice 2023, de décider de la programmation de l’année qui démarre, ainsi que abordant une série de sujets dont le PLUI (plan local d’urbanisme intercommunal) de Petite-Terre, la future usine de dessalement d’eau de mer d’Ironi Bé, ainsi que la mise en place de deux commissions en relation avec la pirogue traditionnelle mahoraise et la révision de la gestion plan. Concernant ces dernières, l’organisation environnementale doit élaborer un programme sur quinze ans. « Avant que cela n’aboutisse, il faut donc créer les conditions de mise en place de la structure qui travaillera sur le prochain plan de gestion, c’est-à-dire la politique globale que le conseil de surveillance devra porter du parc marin pour le prochain quinze ans”, précise Abdou Dahalani, le président du Parc naturel marin, lors d’une conférence de presse tenue à l’issue de la réunion.

Par définition, tous les projets pouvant avoir un impact direct ou indirect sur la lagune intéressent le parc, les porteurs de projets ayant l’obligation de lui demander conseil. Ainsi, des examens des mesures prises sont menés pour éviter que l’impact dans la lagune ne génère des complications sur la qualité de l’eau notamment. « C’est la grande nouveauté du programme 2024. Il s’agit d’initier ce grand travail consistant à porter un regard critique sur ce qui a été, en se tournant vers le passé pour avoir de nouvelles capacités pour écrire un nouveau plan de gestion », ajoute le directeur du Parc naturel marin, Guillaume Amirault.

Usine de dessalement

C’est pour cette raison que pour la première fois depuis sa création, le conseil de gestion du parc naturel marin a été amené à donner son avis sur un document d’urbanisme, en l’occurrence la révision du plan local d’urbanisme de l’intercommunalité de Petite -Terre (PLUI). Le projet de création d’une ZAE dans le secteur des Badamiers à Labattoir est lié à cette saisine. Autre sujet qui nécessite une position du conseil, l’usine de dessalement de Grande-Terre, dans la commune de Dembéni. “Je dirais que c’était d’abord un moment d’information destiné aux membres du conseil de direction pour qu’ils puissent avoir des informations sur l’état des études et les réponses qui ont été apportées à la multitude de questions qui se posent les uns aux autres. », dit Abdou Dahalani. Pour les membres du conseil, il était nécessaire d’avoir l’information qui leur permettrait de poser les questions appropriées le moment venu. “Pour l’instant, il n’était pas question de donner un avis sur l’usine de dessalement car la phase de saisine obligatoire n’est pas encore arrivée, ce sera le cas lorsque le dossier sera complètement finalisé”, poursuit le président. « Il faut voir qu’il y a ici des écologistes, des pêcheurs, de nombreux acteurs intéressés par la biodiversité, des scientifiques et des universitaires. Tout le monde se sent concerné par la problématique de cette usine de dessalement et ses impacts sur les espaces marins et terrestres d’ailleurs. »

Promouvoir le canoë

Sous l’égide de son conseil de gestion, l’équipe technique du parc entend remettre au goût du jour la pirogue traditionnelle mahoraise. Une commission de travail spécifique a été mise en place ce mercredi pour travailler sur ce sujet. Guillaume Amirault a exprimé le souhait de ne perdre aucun patrimoine local, qu’il soit matériel, immatériel ou culturel. « Le canoë en fait partie et c’est pourquoi nous participons au maintien de la fête de Laka avec l’association Mbouini qui travaille dans ce sens depuis dix ans et qui a désormais le soutien de la commune de Kani-Kéli et de la communauté du communes du sud », rappelle-t-il, avant d’indiquer que la commission aura à cœur de diffuser des initiatives similaires à Mayotte. Un projet est déjà en cours consistant à rassembler tout le patrimoine disponible, oral, écrit, technique ou autre en vue d’inscrire le laka, la pirogue traditionnelle, au patrimoine immatériel de l’île.

Ce premier conseil de gestion de l’année 2024 avait également pour objet de voter le rapport de gestion de l’année précédente et le programme de l’année en cours. Deux documents qui seront rendus publics peu après leur finalisation assure Guillaume qui note parmi les principaux éléments, la poursuite de tous les projets amorcés par le parc marin, dans un esprit d’adaptation permanente aux changements, mais aussi le démarrage de nouveaux projets tels que une pépinière de requins.

 
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