les travaux suscitent la colère des automobilistes et des commerçants

les travaux suscitent la colère des automobilistes et des commerçants
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Infernal, salissant, douloureux et cauchemardesque : les adjectifs ne manquent pas chez les commerçants et les usagers de la route pour décrire l’impact sur la circulation du méga-chantier du boulevard Guillaume-Couture dans le secteur Saint-Romuald à Lévis.

Entrepris il y a quelques semaines, le réaménagement de cette artère stratégique, tout près de l’entrée du pont de Québec, est un cauchemar pour tous ceux qui doivent y passer, alors que la circulation est réduite de trois à une voie dans chaque direction sur certaines sections.

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Photo Stevens LeBlanc

Chantier de construction à l’entrée du boulevard Guillaume-Couture, dans le secteur Saint-Romuald à Lévis.

La Ville vient d’entamer la deuxième année de travaux qui se poursuivront jusqu’en 2027. Ces travaux ajouteront des voies réservées aux transports en commun ainsi que des trottoirs et des pistes cyclables.

Aux heures de pointe, le boulevard se transforme en un véritable parking, en raison de la congestion. Et le week-end, il n’y a pas de véritable répit, selon les commerçants et automobilistes.

« Le personnel ne veut plus venir travailler. Les jeudis et vendredis, ils arrivent en retard et ne veulent plus de ces quarts de travail. On a essayé de modifier les heures d’ouverture pour s’adapter», explique Étienne Demers, propriétaire de 5-0 Boardshop, dont le commerce est situé juste à côté du chantier de construction.

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PhotoCatherine Bouchard

Étienne Demers, propriétaire de 5-0 Boardshop, doit s’adapter aux travaux en modifiant son horaire.

Le sujet touche une corde sensible chez l’entrepreneur qui croyait avoir fait le bon choix en s’implantant à cet endroit. Selon lui, la Ville a trop tardé à entreprendre ces travaux majeurs. Avec le chantier, il estime que son chiffre d’affaires a baissé de 20 à 30 %.

« Au fond, il y avait un problème de gestion des transports. Ils ne pensaient pas que cela fonctionnerait aussi bien que dans ce secteur. Nous avons donc commencé par une prise», observe M. Demers.

Des détours douloureux

Au restaurant Blaxton, situé lui aussi tout près du chantier, l’heure est aux ajustements.

« On a beaucoup d’employés qui quittent le centre-ville de Lévis en autobus, et oui, ça prend plus de temps. Il faut adapter les horaires en conséquence. Avec les arrêts détours, certains employés doivent marcher 15 à 20 minutes, au lieu de 5 minutes», explique la directrice des opérations, Manon-Élène Couturier.

Des dispositions sont également incluses dans les promotions des restaurants pour fidéliser les clients.

Plusieurs usagers et commerçants réclament une meilleure gestion du trafic avec la présence permanente d’agents de circulation. D’autres espèrent des assouplissements pour faciliter l’accès aux commerces ou à l’autoroute 20.

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Photo Stevens LeBlanc

Les travaux ont repris début avril.

Options limitées

Interrogée sur d’éventuelles mesures d’atténuation, la Ville explique que les possibilités sont très limitées.

«Nous utilisons principalement des moyens de communication, des infolettres et nous avons un comité de suivi avec les commerçants», indique Sébastien Bédard, chef d’équipe du projet de transport collectif et actif du boulevard Guillaume-Couture.

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Photo Stevens LeBlanc

Sébastien Bédard, chef d’équipe du projet de transport collectif et actif sur le boulevard Guillaume-Couture

Il vous faudra donc aiguiser encore un peu votre patience.

«Nous intervenons dans les zones les plus encombrées du boulevard, donc en restreignant les voies, c’est certain qu’on va s’attendre à des difficultés pour avoir de la fluidité», ajoute Manon Létourneau, chargée de projet à la gestion des transports et de la mobilité durable de la Ville de Lévis.

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Photo Stevens LeBlanc

Manon Létourneau, chargée de projet au service des transports et de la mobilité durable de la Ville de Lévis

C’est la dernière année du projet où il y aura des obstacles majeurs, précise-t-elle.

En octobre dernier, la Ville de Lévis annonçait un programme d’aide financière pour venir en aide aux entreprises qui seront touchées par les travaux de réaménagement.

Au moment de la rédaction de cet article, la Ville a confirmé que certaines entreprises en avaient la demande, sans pouvoir préciser combien.

Leur patience mise à rude épreuve

« J’habite à trois minutes de mon travail, mais c’est définitivement un changement de vie à faire. Maintenant, cela me prend environ 35 minutes. Il faut tout planifier, comme aller à l’épicerie ou à la SAQ. Les gens tentent aussi de contourner la circulation en empruntant les petites rues aux alentours qui ne sont pas convenables » – Olivier Gendron, résident et ouvrier à proximité du chantier.

« Jeudi dernier vers 17 heures, de Blaxton jusqu’aux feux au coin de Maxi et IGA, ça m’a pris 45 minutes. Ce n’est même pas un kilomètre » – Manon-Élène Couturier, directrice des opérations de Blaxton

« La circulation le matin, c’est le zoo, et même le week-end. À tel point que je suis à la recherche de nouveaux locaux » – Étienne Demers, propriétaire de l’entreprise 5-0 Boardshop

“Pas mal [bordélique] le matin aux heures de pointe. Et le week-end aussi, vers midi, à cause de la folie Costco » – Rosalie Bernard, habitante du quartier

« Le soir, depuis l’angle de l’avenue Taniata et du boulevard Guillaume-Couture jusqu’à la rue de Courchevel (environ 3 km), cela peut prendre jusqu’à 30 minutes. Et c’est à ce moment-là qu’il y a un agent de la circulation. Malheureusement, il n’est pas là le week-end. C’est assez ordinaire de prendre le pont » – Marie-Ève ​​Desjardins, automobiliste

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