OTTAWA — Le financement de 42 millions de dollars inclus dans le budget fédéral mardi signifie que Radio-Canada/CBC ne fera pas de « coupes supplémentaires majeures cette année », comme cela a été annoncé l’automne dernier.
L’entreprise publique avait alors annoncé son intention de supprimer 800 postes, dont 250 au niveau francophone. Le diffuseur souhaitait réaliser des économies de 125 millions de dollars cette année, dont 40 millions de dollars en programmation.
Depuis décembre, CBC/Radio-Canada a réduit ses effectifs de 141 employés et éliminé 205 postes vacants et le budget fédéral mettra fin à de nouvelles réductions d’effectifs, a déclaré hier la société d’État dans un communiqué.
« Le nouveau financement annoncé aujourd’hui (mardi) et les améliorations observées dans la situation financière de la Société permettent à CBC/Radio-Canada de combler le déficit prévu et d’équilibrer son budget sans compressions supplémentaires majeures cette année. »
Le budget fédéral précise que cette aide de 42 millions de dollars pour 2024-2025 servira « aux émissions d’actualité et de divertissement de CBC/Radio-Canada, afin que l’ensemble de la population canadienne, y compris les communautés rurales, éloignées, autochtones et de langue minoritaire, ait accès à des divertissements et à des informations indépendants de haute qualité.
Ottawa avait également exempté les médias publics de son régime d’amaigrissement de 15 milliards de dollars imposé aux ministères fédéraux, qui imposait des coupes de 3,3 % pour chaque autorité fédérale.
La ministre du Patrimoine canadien Pascale St-Onge a affirmé ce mercredi que cette injection de fonds «permettra de limiter les dépenses pour cette année et donnera ensuite le temps de revoir la gouvernance, la culture financière ainsi que la mission et le mandat de Radio-Canada». Elle ne croit pas que le diffuseur ait utilisé les compressions budgétaires comme un nuage noir pour forcer le gouvernement Trudeau à lui venir en aide.
«Radio-Canada, tout comme les diffuseurs privés et la presse écrite, traverse une période difficile où les revenus publicitaires s’érodent et vont dans les poches des géants du Web», a-t-elle déclaré au lendemain du budget fédéral. .
