Face aux manifestations toujours plus nombreuses, le canton veut serrer la vis

Face aux manifestations toujours plus nombreuses, le canton veut serrer la vis
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Depuis le début de l’année, le centre de Genève est bloqué en moyenne un samedi sur deux par des manifestations, provoquant la colère de la ville et des commerçants. Le conseiller d’État chargé de la délivrance des autorisations annonce le changement à venir.

Le constat est clair. Les manifestations bloquant le centre du canton, souvent le week-end, sont de plus en plus fréquentes. « Nous sommes confrontés à une nouvelle demande pour pouvoir organiser des défilés […] C’est un point qu’il faut traiter avec précaution”, estime Carole-Anne Kast, qui affirme que ces demandes de cortèges ne doivent plus être traitées comme jusqu’à présent, à savoir “comme des cas isolés”.

« Avant, nous recevions ce type de demande une fois par mois ou tous les deux mois, donc nous l’examinais comme un événement isolé. Aujourd’hui, il faut le traiter différemment», explique le conseiller d’Etat. “Il y a une récurrence qui porte préjudice aux autres activités du canton (commerces, services publics” avec des coûts importants), explique Carole-Anne Kast, précisant que les autorités ont compris le problème.

Plus de restrictions, mais pas de censure

Depuis le début de l’année, les commerçants et l’exécutif municipal de la ville ont écrit au Conseil d’Etat pour demander des changements rapides. Si une impression d’immobilité règne pour certains, le conseiller d’Etat souhaite clarifier la situation. Selon elle, une prise de conscience globale s’effectue désormais avant la délivrance d’une autorisation.

Les organisateurs doivent toutefois soumettre leur demande d’événement au moins 30 jours avant l’événement. Cette situation se traduit par une période d’inertie qui s’installera dans les semaines à venir avec une fréquence de cortèges inchangée : « Non seulement nous aurons un cortège ce samedi, mais nous avons encore des demandes. Les manifestations qui ont lieu aujourd’hui ont été demandées à l’avance”, prévient le conseiller d’Etat.

L’effet d’inertie n’empêche pas le changement de paradigme. Carole-Anne Kast assure prendre en compte le contexte global conduisant à devenir plus restrictif sur les manifestations, “soit sur les horaires, soit sur le parcours, soit sur les jours”. Le conseiller d’Etat indique que le canton reste attaché à la liberté de manifester mais demande aux organisateurs de garder « cette vision globale » à l’esprit. «Tout est question de proportionnalité», résume le chef du service institutions et numérique.

 
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