Des anthropologues de Montréal souhaitent restaurer d’anciens vestiges autochtones

Des anthropologues de Montréal souhaitent restaurer d’anciens vestiges autochtones
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Les restes de 49 ancêtres autochtones sont conservés dans les locaux du Département d’anthropologie de l’Université de Montréal (UdeM), tous découverts au Québec depuis les années 1970 par des archéologues. Les professeurs du département estiment qu’il est grand temps de les renvoyer dans leurs communautés d’origine, a appris le programme. LE années lumière.

Les restes humains sont contenus dans cinq collections. Ils ont été exhumés sur cinq sites différents au fil des ans. La majorité de ces vestiges datent de 300 à 400 ans. Quelques-uns pourraient être encore plus anciens, jusqu’à 1 000 ans dans deux cas, et jusqu’à 3 000 ans dans un autre.

Ils sont bien entretenus, bien conservés. Armoires scellées auxquelles personne n’a accès. Ainsi, jusqu’à ce qu’ils soient finalement restitués aux communautés autochtones, personne n’y touche.

Une citation de Christian Gates St-Pierre, archéologue et professeur au département d’anthropologie de l’Université de Montréal

Des anthropologues de l’Université de Montréal ont récemment rapatrié au Mexique les restes d’un enfant autochtone, âgé d’environ 2 000 ans, qui y étaient entreposés depuis des décennies.

Les membres de l’équipe derrière ce projet ont toutefois constaté l’absence d’un cadre éthique et juridique clair, au Québec et au Canada, pour les soutenir dans ce type d’initiative.

Une boîte découverte à l’Université de Montréal qui contenait les restes anciens d’un enfant a été remise aux autorités mexicaines.

Photo : Carlos Jacôme

Christian Gates St-Pierre et ses collègues se heurtent au même obstacle dans leurs efforts pour restituer les 49 dépouilles encore en leur possession. Dans le pays, rares sont les universités et les musées qui disposent de politiques dans ce domaine.

Le ministère du Patrimoine canadien confirme qu’il n’existe aucune loi ou programme national pour des restitutions de ce type. En réponse à nos questions, le ministère souligne toutefois que le gouvernement du Canada a publié en 2023 un Plan d’action pour la mise en œuvre de la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.

98 du Plan d’action […] est un engagement à co-élaborer une approche globale pour permettre le rapatriement des biens culturels autochtones et des restes ancestraux, qui comprendra des mesures législatives, des programmes et/ou des services. L’approche adoptée sera éclairée par le processus d’élaboration conjointe et en consultation avec les peuples des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Il est trop tôt dans le processus pour dire quelles mesures seront prises », « texte » : « Mesure 98 du Plan d’action […] est un engagement à co-élaborer une approche globale pour permettre le rapatriement des biens culturels autochtones et des restes ancestraux, qui comprendra des mesures législatives, des programmes et/ou des services. L’approche adoptée sera éclairée par le processus d’élaboration conjointe et en consultation avec les peuples des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Il est trop tôt dans le processus pour dire quelles mesures seront prises”}}”>Mesure 98 du Plan d’action […] est un engagement à co-élaborer une approche globale pour permettre le rapatriement des biens culturels autochtones et des restes ancestraux, qui comprendra des mesures législatives, des programmes et/ou des services. L’approche adoptée sera éclairée par le processus d’élaboration conjointe et en consultation avec les peuples des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Il est trop tôt pour dire quelles mesures seront prisesa indiqué le ministère du Patrimoine canadien dans un courriel.

Une longue attente

Christian Gates St-Pierre ne cache pas son empressement à faire avancer le dossier. Il souligne que lui et ses collègues y travaillent depuis plusieurs années.

Des contacts ont été établis, tant avec les Premières Nations qu’avec la direction de l’Université de Montréal et différents ministères. Mais les choses avancent lentement.

Cela fait exactement sept ans que nous avons entamé les premières conversations avec différentes parties prenantes sur cette question.

Une citation de Christian Gates St-Pierre, archéologue et professeur au département d’anthropologie de l’Université de Montréal
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La section d’études autochtones du Département d’anthropologie de l’Université de Montréal.

Photo : Christian Gates St-Pierre

Un défi consiste à déterminer quelles communautés sont affectées par chacun des restes, dit-il. Il ne nous appartiendra pas de déterminer qui devra restituer les restes humains. […] Nous partagerons toute l’information avec toutes les Premières Nations, avec toutes les communautés autochtones du Québec.

Christian Gates St-Pierre souhaite fournir des informations telles que le nombre d’individus pour chacun des cinq sites, les circonstances de leurs découvertes, si les vestiges sont complets ou non, ainsi qu’une datation la plus précise possible. Il explique qu’il serait scientifiquement difficile d’établir la provenance de chacun de ces restes humains.

Ce sera aux communautés elles-mêmes de décider à qui les restituer, poursuit-il.

L’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL) fait partie des parties contactées dès le début du processus, il y a sept ans.

Pour nous, la question demeure : à qui appartiennent ces tombes ? L’APNQL peut jouer son rôle en ramenant cette question à la table des dirigeants et en voyant comment on y répondra.

Une citation de Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador

Le gouvernement du Québec est un autre organisme impliqué dans le dossier, par l’intermédiaire du ministère de la Culture et des Communications (MCC).

Le ministère de la Culture et des Communications est conscient du sujet et est en discussion avec l’Université de Montréal dans ses efforts pour assurer le respect des tombes et de leur signification pour les Premières Nations et les Inuits.souligne le cabinet du ministre Mathieu Lacombe.

Christian Gates St-Pierre confirme être en contact avec le Centre multicompte.

: il faut que ça avance.”,”texte”:”Nous sommes en discussion avec le ministère de la Culture, qui veut aussi avancer, mais qui a d’autres considérations à prendre en compte, en ce moment, et qui fait que les choses ne progressent peut-être pas aussi vite que nous le souhaiterions, a-t-il déclaré. Mais je pense qu’il y a encore un consensus : il faut avancer.”}}”>Nous sommes en discussions avec le ministère de la Culture, qui veut aussi avancer, mais qui a d’autres considérations à prendre en compte, pour le moment, et qui font que ça n’avancera peut-être pas aussi vite qu’on le souhaiterait, a-t-il dit. Mais je pense qu’il y a encore un consensus : il faut que les choses avancent.

LE Centre multicompte rappelle que chaque nation autochtone peut avoir ses pratiques et ses attentes en matière d’inhumation et qu’il est important d’en tenir compte.

M. Gates St-Pierre est d’accord. Les anthropologues de l’Université de Montréal voudront que tout processus de restitution se fasse conformément aux souhaits et aux conditions de chaque communauté, dit-il.

Du mouvement quand même

Même si le dossier n’avance pas aussi vite que le souhaiterait Christian Gates St-Pierre, il affiche un certain optimisme.

Il a récemment constaté un signe encourageant au sein de son institution.

Nous avons rencontré notamment la haute direction de notre université, qui s’intéresse de près à cette initiative, à cette question, et qui a affirmé son soutien assez clair, assez ferme à procéder à la restitution des collections de restes humains qui se trouvent chez nous., a déclaré M. Gates St-Pierre. Il ajoute que la direction estime également qu’il serait important d’agir le plus rapidement possible.

Nos équipes sont motivées à entreprendre les démarches dans le respect de toutes les parties concernées et à prendre le temps nécessaire pour y parvenir. Pour le moment, leUdeM n’a pas de politique institutionnelle dans ce domaine. Nous allons certainement examiner cela.

Une citation de Geneviève O’Meara, porte-parole de l’Université de Montréal

Ces propos trouveront sans aucun doute un écho auprès des spécialistes en anthropologie que nous avons interrogés. Plusieurs ont souligné que des protocoles ou des balises pourraient leur faciliter la tâche.

 
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