Des années de prison pour publication d’images pornographiques sans consentement

Des années de prison pour publication d’images pornographiques sans consentement
Descriptive text here

L’une des victimes était mineure au moment de la production des vidéos, c’est pourquoi Marcone a également été reconnu coupable de crimes liés à la pédopornographie. Par ailleurs, si des photos ont été prises à l’insu de ses partenaires, d’autres l’ont été de manière consensuelle. Cependant, la diffusion n’a jamais été autorisée.

En sept ans, environ 200 fichiers ont été téléchargés « sur des sites pornographiques connus » où n’importe qui pouvait les copier et les télécharger.

«Vous expliquez votre comportement par un besoin d’attention et de reconnaissance visant une montée d’adrénaline en alimentant certains de vos fantasmes sexuels», a relaté le juge Benoit Gagnon de la Cour du Québec dans sa décision.

Les experts en criminologie et en sexologie ont estimé « que le risque de récidive [de Marcone] se situe au sommet de la moyenne des autres délinquants sexuels. «Vos besoins criminologiques sont grands et le temps pour vous réintégrer de manière sécuritaire pour la population de notre communauté sera long», a assuré le juge Gagnon.

Le magistrat a rappelé qu’« il n’y a rien de criminel » si des adultes décident de filmer leurs ébats et de les publier « si les participants sont d’accord ». « Ce qui est criminel, c’est lorsqu’un partenaire se permet de méconnaître le respect de son partenaire et publie sur la planète entière des vidéos et des photos de ce qui aurait dû rester intime, personnel, privé et secret. Ce qui est criminel, c’est de prendre subrepticement des photos de son partenaire et de les publier ensuite contre son gré.

“Ce qui est criminel, c’est de publier des vidéos sexuellement explicites d’enfants.”

— Juge Benoit Gagnon

En produisant de la pornographie juvénile, l’homme a «alimenté un marché pervers que toutes les juridictions de la planète tentent de stopper», a déclaré Benoit Gagnon.

Selon le magistrat, Marcone « a délibérément et à de nombreuses reprises pollué l’image [des victimes]et ce à perpétuité.

De plus, le délinquant « a délibérément identifié [ses] partenaires sur les sites où ont été trouvées ses publications, en ajoutant des détails qui facilitent encore plus leur recherche », a rappelé le juge.

«La Cour ne peut constater au mieux qu’un profond mépris des conséquences pour ces jeunes femmes dont l’identité numérique est désormais irrémédiablement entachée», a résumé Benoit Gagnon.

Acharnement

Le juge Gagnon a levé son chapeau aux trois plaignants. « Ils se sont montrés dignes et fiers », a-t-il déclaré, ajoutant que la seule personne qui devrait avoir honte est celle qui a commis les actes criminels.

« Il faudra la détermination de ces trois femmes qui iront aux confins du web pour tenter de retrouver tous les liens internet menant à leur image afin de documenter [votre dossier]”, a-t-il déclaré, ajoutant que leur vie privée “était exposée à tout le monde” et qu’ils devaient lire “les commentaires dégradants sur [leurs] attributs physiques”.

Concernant les circonstances atténuantes, le juge a relevé l’absence de passé criminel du jeune homme. Il a également évoqué le plaidoyer de culpabilité de l’accusé, ce qui a épargné aux victimes de devoir témoigner lors d’un procès.

Marcone a commencé à surveiller la gestion de ses émotions et sa consommation. « Même si tout suivi est utile, il n’est pas directement lié à votre problématique liée à votre sexualité et à celle des autres », a décrit la juge Gagnon.

« Vous semblez avoir commencé à réfléchir aux conséquences des crimes sur vos victimes », a-t-il poursuivi. Cela contribue à faire prendre conscience de vos actes répréhensibles et réduit votre risque de récidive.

Le Sherbrookois n’aura pas le droit de contacter les plaignants au dossier et ne pourra « utiliser Internet pour consulter des sites ou des forums à connotation pornographique pour échanger ou partager des fichiers de nudité ou de pornographie » pendant 10 ans. Il devra également être inscrit au registre des délinquants sexuels pendant 20 ans.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Bernard Drainville interdit de nouvelles toilettes non sexistes dans les écoles
NEXT Européennes : Bardella lance le compte à rebours vers une victoire annoncée à Perpignan : Actualités