Le 12 avril, le conseil municipal de Tomino s’est opposé à l’unanimité à l’idée de transformer la tour génoise de la commune en location touristique. Les acheteurs intéressés ont finalement décidé d’abandonner le projet.
La tour génoise de Tomino comme possible future location meublée touristique : l’affaire, révélée par le maire de la commune, aura été largement relayée par les médias et sur les réseaux sociaux.
Cinq jours après son premier message alertant sur la situation et signifiant le refus unanime du conseil municipal de le voir réalisé, François Orlandi a communiqué, ce mercredi 17 avril, sur l’abandon de ce projet qui avait créé la polémique.
“Les acheteurs intéressés par la transformation de la tour génoise de Tomino en meublés de tourisme ont abandonné leur projet», confirme le maire. Le 12 avril, ce dernier avait indiqué à France 3 Corse ViaStella l’ambition de la commune, depuis plusieurs années, de faire de l’édifice un lieu de mémoire.en raison de son histoire particulière« .
La municipalité avait tenté en 2021 de contacter les propriétaires pour s’enquérir d’une éventuelle vente, a assuré François Orlandi. Sans succès. Avant de découvrir, trois ans plus tard, que la tour génoise était bien à vendre, et que les acheteurs potentiels, un couple venu du continent, souhaitaient en faire un meublé de tourisme.
“Au-delà de l’aspect juridique dont les éléments litigieux sont actuellement à l’étude, notre position se fonde sur la destination d’un bâtiment dont la valeur historique, symbolique et architecturale ne peut correspondre au projet présenté. note le maire. « Cette tour appartenant au domaine militaire est restée dans son état depuis sa construction. Cela peut devenir un lieu d’histoire et de mémoire.
L’élu remercie dans ce même message «ceux, très nombreux, de toutes tendances confondues, qui [ont] apporté leur soutien. Cette mobilisation a également contribué à faire prendre conscience de la nécessité de protéger le patrimoine matériel et immatériel de la Corse.
“Nous ne doutons pas que ces témoignages nous aideront à faire entrer dans le domaine public, avec l’aide du CDC, un monument au passé chargé d’histoire”, conclut François Orlandi.
