la crise politique continue à Castillonnès

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l’essentiel
Les élus municipaux de Castillonnès se sont réunis ce mardi pour une séance consacrée au budget 2024 de la bastide, une semaine après le rejet de l’opposition et d’une partie de la majorité. Réunion à huis clos, lettre ouverte, demande au préfet du Lot-et-Garonne… une fois de plus, la séance ne s’est pas déroulée comme prévu.

Il est 18h15 dans la majestueuse mairie de Castillonnès. Le cœur de la bastide, mais aussi de la vie politique de la ville qui connaîtra, une nouvelle fois, des heures très mouvementées. Convoqués une semaine après le revers infligé au maire Pierre Sicaud et le rejet du budget initial 2024, les élus du conseil municipal se sont réunis dans la grande salle pour délibérer. Un seul dossier à l’ordre du jour : le budget municipal pour 2024. 18h20, tout le monde est en place, ou presque. Quatre sièges, appartenant au premier magistrat et à ses adjoints, restent désespérément vides. 18h25, entre Sébastien Maurès, suivi de près par la première adjointe Bernadette Touquette et Christian Birginie. Mais pas de Pierre Sicaud à l’horizon.

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Au lieu de cela, deux visages inconnus des élus et du public présent. Il s’agit de deux agents de la DGFIP, la Direction générale des finances publiques. «Ils ont proposé de venir», entend-on. Suite au rejet du budget, la loi impose aux collectivités de le voter avant le 15 avril. Castillonnès n’est pas dans les clous. Autant dire que les fonctionnaires ne sont pas là pour faire une leçon sur les finances d’une mairie, mais pour discuter des répercussions d’un nouveau vote contre le budget. Nous aurions aimé vous apporter leurs paroles, leurs conseils et leur expertise, mais les deux agents n’ont pas souhaité la présence de la presse lors de leur entretien avec les élus castillonnésiens. De peur que leurs « propos soient déformés ». Pour la transparence des débats et la mise en valeur du travail de la presse locale – alors que celui des Finances Publiques est impeccable, c’est indéniable – nous reviendrons. Par souci de faire avancer les choses, les élus ne se sont pas opposés au huis clos.

Discours commun et deux réunions prévues pour discuter des modifications budgétaires

Une heure plus tard, la séance publique pouvait reprendre. Au bruit qui émanait de la grande salle pendant ce temps-là, on imagine que les discussions étaient quelque peu animées. Mais des pistes semblent avoir été trouvées pour que cette feuille de route budgétaire soit votée. Les deux agents quittèrent la salle, la table du conseil se retrouva finalement avec uniquement des élus assis autour d’elle. Mais il en manque toujours un : le maire. Il est en effet absent pour le nouveau vote du budget. « Une absence programmée de longue date » argumente-t-on du côté de la majorité. Pourtant, les autres conseillers avaient des choses à lui dire.

Ils sont sept à prendre la plume pour rédiger une lettre et lister leurs doléances : remise en question de la vente des logements communaux et problèmes liés au changement de direction du camping, manque de moyens pour l’entretien des bâtiments, loin des élus de la majorité, manque de concertation… l’inventaire est épais. « L’aide extérieure est devenue indispensable » finira même par lâcher Dominique Windels, ancien soutien du maire. Au fur et à mesure qu’ils parlent, les visages des députés continuent de se dégrader. Alors que faire de ce budget ? « Si nous ne votons pas ce soir, nous faisons une erreur » appuie Sébastien Maurès. En revanche, nous restons dubitatifs. Aucun n’est d’accord pour approuver un document rejeté il y a une semaine. L’opposition préfère chercher d’autres solutions. Il n’y aura pas de vote.

Ce mercredi 17 avril, un courrier doit être adressé au préfet du Lot-et-Garonne Daniel Barnier pour obtenir un délai pour en délibérer, tout en l’adoptant dans le délai imparti, soit avant le 30 avril. L’homme fort de la place Armand- Fallières à Agen accepte ? Quoi qu’il en soit, tous les élus veulent faire preuve d’ouverture en prévoyant deux réunions, dans un délai de six jours, pour trouver des solutions budgétaires. Seule la deuxième réunion se fera en présence du maire Sicaud. Un édile qui, aujourd’hui, n’a plus vraiment la main sur le destin budgétaire de sa commune.

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