Les aides à domicile de l’ADMR de Corrèze en colère

Il y a quelques mois à peine, ils étaient employés d’ADAPAC. Depuis la liquidation judiciaire de l’association et la reprise d’activité par l’ADMR, ces aides à domicile ne s’y retrouvent plus. Depuis lundi, une quarantaine a été mobilisée et avec le soutien de la CGT, un piquet de grève a été installé devant le siège à Brive.

“Ça faisait plusieurs semaines que ça couvait, le personnel n’était pas satisfait, il y avait des dysfonctionnements graves, graves (…) et vendredi, malgré toutes ces alertes, il y a eu 3 licenciements” explique l’élue CGT, Sandrine Mas.

Ces licenciements concernent les personnes qui s’occupaient de la planification, travail désormais dévolu « aux personnes qui sont à l’accueil » poursuit Sandrine Mas ; “Ils font ce qu’ils peuvent mais ce n’est pas leur travail.”

La reprise par l’ADMR le 1er février, avait pourtant suscité beaucoup d’espoir, explique l’élu CGT : « nous étions très soulagés (le staff dans son ensemble), de savoir que l’ADMR se présentait pour la reprise, d’autant plus que ils ont proposé des projets assez innovants dans la gestion du planning et maintenant ils nous disent « on ne va pas faire comme ça » et c’est la désorganisation totale.

La gestion demande du temps

« Nous nous remettons pratiquement de 10 ans de difficultés de l’ADAPAC » explique Martial Lagrue, directeur par intérim de la fédération ADMR de Corrèze ; “Il y a beaucoup d’attentes (…) il faut que les choses se mettent en place, il faut laisser un peu de temps au temps pour qu’on puisse faire les choses intelligemment et qu’elles soient bien faites”.

Une réorganisation est en cours, les 260 salariés doivent tous être reçus d’ici le 30 juin, précise la direction.

Des salariés à bout de souffle.

Eugénie Cordeiro est salariée (ADAPAC, puis ADMR) depuis 28 ans : « nos conditions se sont dégradées, rien n’est respecté : nos temps de pause, des horaires de travail catastrophiques et surtout nous ne sommes pas entendus, en termes de planning, ils ne le font pas. Écoutes nous.”

Eugénie a démissionné, dans 15 jours elle travaillera à son compte.

ADMR emploie aujourd’hui en Corrèze quelque 260 collaborateurs qui accompagnent 2 000 clients.

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