le futur héritage des Jeux interroge en Seine-Saint-Denis, département le moins doté en équipements sportifs

le futur héritage des Jeux interroge en Seine-Saint-Denis, département le moins doté en équipements sportifs
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A 100 jours des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, l’héritage laissé par cet événement mondial pour les Franciliens pose question. C’est notamment le cas de la Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France métropolitaine, qui accueille plusieurs sites olympiques dont les épreuves d’athlétisme au Stade de France, à Saint-Denis. Le département est aujourd’hui le moins bien équipé en équipements sportifs et, malgré de nouvelles constructions, la situation peine à s’améliorer.

L’exemple du parc sportif de la Briqueterie, à Bagnolet, est éloquent. Serge Reitchess a visité le site sur franceinfo. « Ce sont des installations complètement obsolètes » explique ce professeur d’EPS à la retraite et co-responsable du collectif d’usagers défendant le sport scolaire et associatif. “Vous avez le plafond avec les carrelages tombés, les poubelles ne sont pas là pour récupérer les papiers, elles sont là pour récupérer les infiltrations d’eau !”

“En gros, vous avez des morceaux de revêtement mural qui s’effondrent.”

Serge Reitchess, professeur d’éducation physique

sur franceinfo

Le stade et la piste de course sont également très vieillissants. Ces équipements sportifs, en plus d’être en mauvais état, sont très peu nombreux par rapport à la population, avec 16 équipements pour 10 000 habitants dans le département, contre 50 en moyenne en France et deux fois moins de piscines. Une situation qui affecte forcément la pratique des élèves, explique Marie-Hélène Plard, directrice d’une école. « Il y a souvent une distance, ce qui fait que pour aller à la salle de sport il y a du temps de trajet, alors qu’on a encore cette possibilité, explique celui qui est également co-secrétaire du syndicat FSU-SNUipp en Seine-Saint-Denis. Mais bien souvent, dans une école, le seul espace disponible est la cour de récréation, ce qui limite forcément les activités que l’on peut proposer à nos élèves.

Alors les Jeux seront-ils un accélérateur pour ce département en termes d’équipements sportifs ? On en est loin, juge Serge Reitchess. « Oui, il y a des installations mythiques qui sont sorties de terre, reconnaît le professeur. Le centre aquatique olympique est magnifique, mais 175 millions d’euros, c’est dix piscines. Il y en a d’autres mais vous n’avez pas assez de constructions pour compenser les 16 installations sportives pour 10 000 habitants.

La solution, selon ce collectif, serait que l’État aide les collectivités à rénover et à construire des stades, des gymnases et des piscines. C’est également la demande du conseil départemental de Seine-Saint-Denis. Mais les Jeux permettront aux habitants de pratiquer plus facilement, assure Zaïnaba Saïd-Anzum, la déléguée adjointe aux Sports.

« C’était l’objectif, disposer d’équipements qui seraient ensuite utilisés par les habitants. Tout a été fait en consultation avec le public.

Zaïnaba Saïd-Anzum, conseillère départementale des Sports

sur franceinfo

L’élu promet notamment que des créneaux de baignade supplémentaires seront accessibles aux écoles et rappelle que depuis 2015, le département a déjà investi 75 millions d’euros pour les piscines.

 
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