Gironde. Le Département met une note sur l’agriculture en circuit court

Gironde. Le Département met une note sur l’agriculture en circuit court
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Bbienvenue au Château Le Parvis, ses 5 hectares de vignes, ses dizaines de poules et sa quarantaine de variétés de légumes cultivées tout au long de l’année. La ferme de Camblanes-et-Meynac vient de devenir la première ferme labellisée « Gironde Alimen’terre », un programme départemental visant à soutenir l’agroécologie locale. Ce choix est symbolique, le bien étant « typiquement exemplaire » de ce que la communauté souhaite promouvoir. Sur place, l’agriculteur Olivier Reumaux, reprenant les terres familiales au début des années 1990,…

Bbienvenue au Château Le Parvis, ses 5 hectares de vignes, ses dizaines de poules et sa quarantaine de variétés de légumes cultivées tout au long de l’année. La ferme de Camblanes-et-Meynac vient de devenir la première ferme labellisée « Gironde Alimen’terre », un programme départemental visant à soutenir l’agroécologie locale. Ce choix est symbolique, le bien étant « typiquement exemplaire » de ce que la communauté souhaite promouvoir. Sur place, l’agriculteur Olivier Reumaux, reprenant les terres familiales au début des années 1990, n’a pas succombé aux appâts de l’agriculture qui dévorait la superficie. Convertie au bio en 1999, se diversifiant dans le maraîchage une vingtaine d’années plus tard ainsi que dans l’élevage, l’exploitation pratique la vente directe et approvisionne les cantines de plusieurs écoles locales.

Ce mercredi 10 avril, Olivier Reumaux a pu faire goûter au président du Département Jean-Luc Gleyze ou au maire de Camblanes Jean-Philippe Guillemot sa nouvelle récolte : l’asperge, fraîchement cultivée d’une terre aimante – riche en argile et qui colle aux bottes du vigneron après la pluie – qu’il vend à 11 euros le kilo dans son magasin ouvert tous les jours de la semaine (22h-19h) et même le samedi (22h-13h). Si Château Le Parvis est la première ferme « Gironde Alimen’terre », une dizaine d’autres structures devraient lui succéder d’ici la fin de l’année, notamment l’association Deux Bouts, basée à Vayres dans le Libournais et qui pratique l’insertion par le maraîchage.


Actuellement, asperges, salades ou petits artichauts sont disponibles au magasin de la ferme, ouvert du lundi au samedi.

Jean-Charles Galiacy

Soutenir

« Les exploitations à taille humaine attirent les jeunes générations », observe Ève Demange, conseillère départementale chargée du programme « Gironde Alimen’terre », également conseillère municipale chargée de la résilience alimentaire à Bordeaux. Si nous voulons que l’agriculture se développe sur notre territoire, nous devons la soutenir. » Et pas n’importe laquelle : dans la charte d’engagement qu’elle signe avec les exploitations agricoles, la collectivité cible celles aux productions diversifiées et nourrissantes, aux pratiques qui préservent la biodiversité et qui fonctionnent en circuit court.

« Si nous voulons que l’agriculture se développe sur notre territoire, il faut la soutenir »

Avec ce réseau, le Département entend rapprocher davantage les agriculteurs des structures dont il a la charge, afin d’alimenter éventuellement la restauration collective des collèges ou des Ehpad, ainsi que les épiceries solidaires, une manière de soutenir « nos agriculteurs à travers marchés publics. « L’ambition est aussi de créer un partage d’expériences entre les différents membres », poursuit Ève Demange. Dans le même sens, nous aimerions être accompagnés par des chercheurs, je pense notamment à ceux de Bordeaux sciences agro, pour pouvoir formaliser des pratiques vertueuses. »

Emploi

Le programme « Gironde Alimen’terre » souhaite également développer des initiatives liées au changement climatique ou à la sobriété énergétique. Elle souhaite ainsi favoriser l’expérimentation ou la culture de variétés rustiques ou résistantes à la sécheresse ainsi que la capacité à produire sa propre énergie et à réduire ses émissions de carbone.

Ce type d’exploitation agricole peut également être attractif en termes d’emploi. Au Château Le Parvis, depuis plusieurs années, le couple Reumaux peut compter sur deux nouveaux collaborateurs. La trentaine, Cristina, ancienne violoncelliste au Conservatoire de Lyon, et Pauline, ancienne webdesigner, ont tout quitté pour devenir ouvrières agricoles et trouver un nouveau sens à leur parcours. Tellement heureux? « C’est parfois très difficile, voire épuisant, il faut faire du sport et consulter l’ostéopathe mais j’aime cette nouvelle vie », résume le premier.


Cristina et Pauline, qui ont quitté leur poste de violoncelliste ou de web designer pour devenir ouvrières agricoles, aux côtés du couple Reumaux.

Jean-Charles Galiacy

Arrachage des vignes : Jean-Luc Gleyze réfléchit à la reconversion du maraîchage

Le président du Département, Jean-Luc Gleyze, dit insister sur la récupération de la cartographie parcellaire des vignes en danger de disparition suite au plan d’arrachage sanitaire, qui devrait concerner dans un premier temps environ 8 000 hectares de superficie en Gironde. L’objectif? « Pouvoir identifier les endroits où des terrains pourraient être mis à disposition pour des projets maraîchers », explique l’élu socialiste. L’idée serait de mettre en réseau cette cartographie avec ceux qui recherchent des terrains propices à la culture de légumes et de fruits. Le président du Département doit contacter le préfet pour tenter d’obtenir cette carte.

 
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