Le président de la Chambre d’agriculture de l’Aveyron détaille toutes les raisons pour lesquelles les agriculteurs du département bénéficient d’autant d’aides de l’Union européenne.
Plus de 286 millions d’euros d’aides de la PAC pour l’agriculture en Aveyron, le département français le mieux doté en la matière, de loin ? “C’est normal”, commente Jacques Molières, président de la Chambre d’agriculture de l’Aveyron. Selon lui, le département réunit tous les facteurs pour bénéficier de plusieurs types d’aides, parmi les plus importantes distribuées par l’Union européenne. Et il détaille.
L’Aveyron agricole, premier (presque) partout
“C’est le premier département français en superficie cultivée, avec 520 000 hectares, et l’un des tout premiers départements de France avec le plus grand nombre d’exploitations agricoles, 7 500, pour plus de 10 000 agriculteurs, énumère-t-il. . C’est le premier département ovin de France, le premier département bovin d’Occitanie, le premier département en nombre d’animaux rapporté à la superficie. 95% du département est classé en zone de montagne, et l’ICHN (Allocation compensatrice de handicaps naturels et spécifiques, versée notamment pour les zones de montagne, NDLR) représente un tiers des aides de la PAC concernées dans le département… Tout cela fait que cela ne se justifie que si c’est l’Aveyron qui arrive en premier en termes d’aides de la PAC.»
« Une agriculture qui produit »
Plutôt que de pointer d’éventuelles inquiétudes sur la santé financière des agriculteurs aveyronnais, Jacques Molières préfère mettre en avant « une agriculture qui produit » : «Elle représente un tiers du PIB départemental, 20 % de la production agricole régionale et 50 % de production de qualité et certifiée. C’est aussi le 3ème département bio de France, avec 10% des agriculteurs et 10% des surfaces agricoles en bio… Et nous sommes également le premier département en nombre d’installations agricoles.“
Grande superficie agricole utile (SAU), zone de montagne, prédominance de l’élevage, développement du bio… Autant de facteurs qui permettent le cumul des aides de la PAC dans un seul département. “Ils permettent de compenser les différences de coûts de production. Avec la PAC qui aide les revenus qui méritent d’être aidés, c’est la production qui est aidée», conclut Jacques Molières.
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