Un éducateur spécialisé de Laval acquitté d’avoir agressé sexuellement une adolescente

Un éducateur spécialisé de Laval acquitté d’avoir agressé sexuellement une adolescente
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Bien qu’il soit probable que l’abus ait eu lieu, un éducateur spécialisé a été acquitté d’avoir agressé sexuellement une adolescente rencontrée dans le cadre de son travail dans un centre jeunesse de Laval, en raison du doute raisonnable.

« Pour le tribunal, il est probable que l’infraction ait eu lieu. Cependant, en raison de la faible fiabilité des témoignages [du plaignant]le procureur ne s’acquitte pas de la lourde charge qui lui incombe de démontrer au-delà de tout doute raisonnable les infractions reprochées », a jugé ce matin le juge Serge Cimon.

David Gingras a ainsi laissé libre le palais de justice de Laval. Le technicien en éducation spécialisée a été acquitté des quatre chefs d’accusation retenus contre lui. Il était notamment accusé d’avoir agressé sexuellement une adolescente. Son arrestation en 2020 a été médiatisée par la police de Laval pour retrouver d’autres victimes potentielles.

David Gingras lors de son arrestation par la police de Laval en décembre 2020.

Photo d’archive

Au début de son adolescence, le plaignant, dont l’identité est protégée, vivait avec sa mère avec laquelle il ne se sentait pas à l’aise. Il n’avait pas de figure paternelle et souffrait également de problèmes de comportement, a indiqué le juge dans son verdict.

Renvoyé de son poste

Puis vers l’âge de 12 ans, il rencontre David Gingras, qui travaillait comme animateur dans un centre jeunesse de Laval.

Les deux aimaient le sport, s’entendaient bien et faisaient souvent des activités ensemble. En juillet 2016, l’homme de 34 ans a été congédié de l’organisme communautaire, notamment pour langage inapproprié et pour avoir chassé un jeune sans autorisation.

Peu de temps après, la mère du plaignant a contacté la technicienne en éducation spécialisée pour qu’elle continue de faire des activités avec son fils afin de l’aider.

Quelques années plus tard, l’adolescent fait sa première révélation à un ouvrier puis à la police. Lors d’une entrevue filmée, il a indiqué que David Gingras l’avait embrassé pour la première fois vers l’âge de 14 ans, qu’il lui tenait les fesses et que les deux avaient eu diverses relations sexuelles pendant plusieurs années.

Il nie tout

De son côté, David Gingras a complètement nié les abus lors de son procès. Le juge Cimon n’a pas entièrement cru à son témoignage, mais celui-ci « ne contenait pas de contradictions majeures ou d’invraisemblances qui permettraient d’exclure sa négation des infractions ».

D’autant que lors de la perquisition, divers objets sexuels utilisés lors des abus présumés, selon la version de la plaignante, n’ont pas été retrouvés. Aucun message texte ni appel entre le téléphone portable de l’adolescent et l’accusé n’a été produit.

Selon le magistrat, le plaignant lui paraissait crédible, mais son témoignage comportait de nombreuses lacunes qui affectaient sa crédibilité. A plusieurs reprises, il s’est contredit.

“Le tribunal doit acquitter l’accusé de toutes les accusations”, a déclaré le juge Cimon.

Dans une autre affaire, Gingras a été acquitté en mai dernier de possession de pornographie juvénile.

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