campagne pour aider les personnes âgées

« Un dispositif unique en Suisse », c’est ainsi que Thierry Apothéloz, conseiller d’Etat à la tête du Département de la cohésion sociale, décrit le nouveau projet soutenu par son département : le « Panel des seniors ». Sous forme de questionnaire en ligne, les retraités pourront parler de leur situation, de leurs inquiétudes et même partager des recommandations.

Alors que la population vieillit (en 2040 les plus de 65 ans représenteront 25% des Genevois), le magistrat lance une campagne participative dédiée aux seniors. L’idée est de partir d’une large enquête de satisfaction afin de mettre en place des politiques publiques adaptées, répondant aux besoins concrets de cette partie de la population.

Cette démarche s’inscrit dans la « feuille de route » de Thierry Apothéloz afin « d’assurer des conditions de vie dignes » aux seniors du canton. Le questionnaire sera mis en ligne le 22 avril. Les résultats seront étudiés par l’ensemble du Conseil d’État d’ici le 30 septembre. Un plan d’action sera ensuite construit et mis en œuvre en 2025.

Facile et simple

Les quelque 92’000 seniors (plus de 65 ans) du canton seront invités à répondre en ligne à une cinquantaine de questions sur des thèmes aussi divers que la sécurité, la qualité de vie, la mobilité, le numérique ou encore la citoyenneté.

En pratique, ces personnes recevront chez elles un courrier les invitant à se rendre sur l’adresse internet du panel, où elles pourront, si elles le souhaitent, s’inscrire via une adresse email pour répondre aux questions.

« Une démarche très facile d’accès, simple, efficace et sans engagement. Le tout devrait durer une quinzaine de minutes », explique Matthias Brunner, directeur du Satiscan, partenaire DCS pour cette opération. Seuls ou accompagnés, les seniors seront ensuite interrogés sur leur vie à Genève.

Exemples de questions :

Les réponses prendront la forme d’un questionnaire à choix multiples (très bon, bon, neutre, mauvais, très mauvais par exemple). Une zone de commentaires sera également disponible sous chaque question. « Tout a été pensé pour rendre le processus ergonomique et surtout transparent. Aussi, personne n’est obligé de répondre à toutes les questions », explique Thierry Apothéloz.

Par ailleurs, d’autres départements pourront exploiter les données récoltées par ce panel pour imaginer à leur tour les politiques publiques à mettre en œuvre.

Moins de fracture numérique

On aurait pu penser que demander aux seniors de communiquer sur leurs difficultés à suivre le numérique à travers, justement, un questionnaire numérique, serait un peu contre-productif. Mais la raison de ce système trouve son origine dans les derniers chiffres partagés dans une enquête Pro Senectute. Contre toute attente, la fracture numérique qui touchait les seniors se réduit.

« Le nombre d’internautes de plus de 65 ans a presque doublé en dix ans, passant de 56 % en 2015 à près de 75 % en 2020. L’usage du numérique par les seniors est désormais une réalité bien ancrée dans la société », affirme Thierry Apothéloz. Il veille également à ce qu’une aide soit apportée aux personnes qui ont encore des difficultés à se connecter en ligne.

En cas de succès, le magistrat n’écarte pas l’idée de réitérer l’expérience auprès d’un public plus jeune. Pour rappel, la question démographique fait partie des priorités de la législature 2023-2028 pour le Conseil d’Etat.

Toutes les informations sont disponibles ici : www.seniors-ge.ch

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