centenaire d’un bâtisseur de l’enseignement supérieur

centenaire d’un bâtisseur de l’enseignement supérieur
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En tant que présidents de la Fédération des cégeps et de l’Université du Québec, nous souhaitons aujourd’hui souligner la contribution et l’influence de M. Rocher sur le développement de l’enseignement supérieur au Québec.

En tant que membre de la Commission royale sur l’éducation, mieux connue sous le nom de Commission Parent, M. Rocher a contribué à ce que le Québec se dote d’établissements d’enseignement supérieur dignes de ses ambitions.

La création des collèges généraux et professionnels (cégeps) en 1967 et de l’Université du Québec (UQ) un an plus tard trouve son origine dans plusieurs recommandations du célèbre rapport Parent.

Par leurs recommandations, M. Rocher et ses collègues voulaient rendre les études postsecondaires accessibles à tous, peu importe leur lieu de naissance ou leurs conditions socioéconomiques.

Cela était d’autant plus nécessaire qu’il fallait poursuivre les transformations socio-économiques amorcées depuis l’après-guerre. La démocratisation réclamée par les commissaires exigeait plus que l’accessibilité financière aux études : il fallait rapprocher les lieux d’éducation des gens, partout au Québec.

L’objectif en ce qui concerne les cégeps était de permettre aux Québécois de bénéficier d’une formation générale et technique à proximité de leur lieu de résidence.

Chacun doit avoir la possibilité d’acquérir les connaissances nécessaires à la vie en société ainsi que les compétences requises pour le marché du travail moderne, tout en préparant ceux qui souhaitent poursuivre leurs études à la réalité du milieu universitaire. .

La création de nouvelles universités visait à permettre aux francophones d’accéder pour la première fois de leur histoire aux universités partout au Québec, y compris à Montréal, grâce à la création d’un deuxième établissement universitaire de langue française. dans la métropole.

L’objectif de M. Rocher et des autres commissaires était d’aider les Québécois à habiter le territoire. Il leur semblait normal que leurs concitoyens souhaitant entreprendre des études supérieures n’aient pas à choisir entre le déracinement et le renoncement à leurs aspirations individuelles et collectives.

Sur ce point comme sur tant d’autres, l’histoire leur a donné raison. Rompre avec l’héritage de sous-scolarisation des Québécois francophones exigeait en effet des établissements postsecondaires ancrés dans leurs communautés et conscients des réalités régionales.

Plus d’un demi-siècle après la Commission Parent, les cégeps et l’Université du Québec sont toujours animés par les mêmes aspirations. Avec 10 établissements répartis dans près de 40 municipalités, l’UQ compte aujourd’hui environ 100 000 étudiants inscrits année après année. Près de la moitié de ces étudiants sont les premiers de leur famille à fréquenter l’université, ce qui reflète un engagement continu en faveur de l’accessibilité. De même, le réseau des cégeps compte désormais 48 établissements répartis sur l’ensemble du territoire, accueillant plus de 200 000 étudiants par année, incluant la formation continue.

Grâce aux cégeps, le Québec est la province canadienne avec le taux de diplômes postsecondaires le plus élevé chez les 18 à 24 ans par rapport à la population active : 50 % au Québec, contre 33 % en Ontario et 34,4 % pour l’ensemble du Canada.

Pourtant, encore aujourd’hui, malgré des efforts considérables depuis les années 1960, seulement le tiers de la population québécoise possède un diplôme universitaire, une proportion nettement inférieure à celle de l’Ontario, où elle se situe autour de 40 %. .

La proportion de Québécois qui atteignent le niveau universitaire en région est également préoccupante, ne dépassant pas 20 % à certains endroits. Dans la même perspective, environ 30 % des étudiants qui terminent leurs études secondaires ne poursuivent pas leurs études collégiales.

De plus, dans 39 régions administratives du Québec, les établissements collégiaux sont situés à l’extérieur du territoire ou à 20 km du lieu de résidence des étudiants. Ce manque d’accès local à l’éducation collégiale dans ces régions se répercute sur le taux d’obtention de diplôme, qui est plus faible tant au niveau collégial qu’universitaire. Un travail important de promotion de l’enseignement supérieur reste donc à faire pour incarner la vision de M. Rocher en matière d’éducation postsecondaire.

Le 100e anniversaire de cet homme d’exception est donc l’occasion de réfléchir sur la mission des établissements d’enseignement supérieur que M. Rocher a contribué à fonder et de se tourner vers l’avenir.

C’est ce qui animera nos échanges le 18 avril prochain, alors que la Fédération des cégeps et l’Université du Québec souligneront le parcours et la contribution de ce grand bâtisseur du Québec en compagnie de plusieurs acteurs clés de l’enseignement supérieur.

Alexandre Cloutier Président, Université du Québec

Bernard Tremblay Président-directeur général, Fédération des cégeps

 
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