Ce lundi 15 avril 2024, la Préfecture et l’Agence régionale de santé de Mayotte ont publié un bulletin d’information hebdomadaire sur l’évolution des cas de choléra sur l’île. Avec une hausse continue des cas confirmés, Mayotte compte désormais 10 cas recensés depuis le début de l’épidémie le 18 mars. À La Réunion, aucun cas de choléra. L’Agence régionale de santé reste toutefois vigilante, notamment à l’égard des voyageurs en provenance de Mayotte et de la région. (Photo Ophélie Vinot pour imazpress)
Face à la hausse des cas, les autorités sanitaires intensifient les mesures de prévention pour endiguer la propagation de la maladie.
L’ARS a confirmé que trois migrants congolais illégaux atteints du choléra se trouvent actuellement au CHM. Tous sont arrivés par voie maritime par bateau et ont été interceptés avant d’être placés au CRA.
Le premier cas à Mayotte a été déclaré le 19 mars 2024. Il s’agissait « d’une femme arrivée en kwassa ».
Dans ce contexte, Mayotte fait l’objet d’une vigilance accrue pour éviter tout risque épidémique. Le contrôle sanitaire a été activé aux frontières.
« Afin de détecter d’éventuels cas importés, un système de suivi des passagers a été mis en place, aussi bien pour ceux arrivant par bateau que par avion » rapporte Mayotte la 1ère.
– Les élus réclament de la transparence –
Dans un communiqué, le député mahorais Mansour Kamardine appelle à la transparence et à la réaction.
« Après l’augmentation des cas de choléra importés des Comores et d’Afrique continentale à Mayotte ces derniers jours et les premiers cas de choléra transmis directement à Mayotte, il est urgent de mettre en place le « rideau de fer en mer » promis par le gouvernement.”
“Les conditions sanitaires – notamment en raison du nombre de personnes vivant dans des bidonvilles, du nombre de jeunes enfants et des restrictions d’accès à l’eau potable sur l’ensemble du territoire – risquent de conduire à une épidémie de cette maladie mortelle”, ajoute le député.
« C’est pourquoi nous demandons qu’un point public et précis de la situation épidémique soit réalisé et qu’une information publique et précise soit communiquée sur la date d’entrée en vigueur du « rideau de fer à la mer » censé fermer l’accès clandestin par voie maritime à Mayotte, car chaque jour, depuis les annonces gouvernementales, des kwassas accostent sur les côtes du 101ème département.
– Vigilance toujours renforcée à La Réunion –
A La Réunion, s’il n’y a pas lieu de s’inquiéter, la vigilance reste de mise, notamment pour les voyageurs venant de Mayotte et des environs.
« Les recommandations aux voyageurs et à la population sont toujours les mêmes à ce jour », informe l’Agence régionale de santé, contactée par Imaz Press.
“Si le risque épidémique est extrêmement faible à La Réunion, des malades peuvent arriver sur notre île”, avait précédemment ajouté l’agence sanitaire.
Dans ce cas, l’ARS « informera les professionnels de santé – y compris les services d’urgence – et elle informera les voyageurs à destination ou en provenance des Comores ».
Les actions prévues par l’ARS sont les suivantes : sensibilisation des voyageurs en provenance des Comores avec un affichage à l’arrivée à l’aéroport pour chaque avion (un par semaine), ainsi qu’une information des personnels soignants, du SAMU et du SDIS sur la gestion. de cas isolés provenant des Comores ou de Mayotte, ou encore d’Afrique de l’Est.
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