Débordements dans les centres d’appels de la SQ

Débordements dans les centres d’appels de la SQ
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Les agents qui travaillent dans les centres d’appels de la Sûreté du Québec font face à une charge de travail importante, couplée à une pénurie de main-d’œuvre et à une augmentation des appels de détresse.

Dans le cadre de la Semaine nationale des télécommunications d’urgence, le syndicat révèle des données troublantes. Le roulement de personnel dans les centres d’appels de la Sûreté du Québec atteint des sommets sans précédent. Depuis 2022, le taux de turnover est de 43%.

« C’est exponentiel, c’est du jamais vu je dirais. On se sent comme le club formateur des autres centrales 911 parce que nos gens viennent acquérir de l’expérience et ils partent pour de meilleurs salaires ailleurs dans la municipalité ou dans les services de santé», a déploré Jimmy Tremblay, président régional du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec. .

Résultat : les besoins en main d’œuvre augmentent dans les centres d’appels de la SQ, tout comme la charge de travail.

« Ils sont vraiment fatigués, ils sont vraiment en détresse psychologique. De plus, ces personnes travaillent par quarts de 12 heures et il y en a plusieurs qui sont de garde. Il y a aussi beaucoup d’heures supplémentaires. C’est assez critique car normalement, nos préposés doivent être au numéro X à chaque quart de travail et depuis plusieurs années, il y a toujours une personne disparue à l’étage», a poursuivi M. Tremblay.

Des chiffres alarmants

Le sondage réalisé par le syndicat à l’échelle provinciale révèle que 85 % des répondants ont noté une augmentation de leur charge de travail au cours de la dernière année, notamment en raison de l’augmentation des appels de détresse. Quatre-vingt-six pour cent estiment que la surcharge est liée à un manque de personnel, et près de la moitié déclarent que ce problème a provoqué des pannes ou des interruptions de service.

« Ce qu’on calcule comme rupture de service, c’est lorsque l’appel est censé arriver dans notre secteur du Saguenay au centre d’appels, mais qu’il est dirigé vers Rouyn-Noranda parce qu’il n’y a personne pour répondre. Ça n’a pas de sens que les appels soient transférés partout au Québec alors que c’est régional ! a déclaré le président régional du SFPQ.

Le syndicat réclame que la classe salariale des travailleurs des télécommunications soit revue à la hausse.

« Leurs emplois ne sont pas suffisamment bien classés en fonction des difficultés et de tout ce qu’ils doivent vivre. C’est en améliorant la classification et les conditions de travail qu’on réussira à attirer les gens et que la surcharge de travail diminuera du même coup. La Sûreté du Québec dit qu’elle a une ouverture pour procéder à une nouvelle classification pour augmenter le salaire de nos agents et on nous dit toujours que c’est au niveau du Conseil du Trésor que c’est bloqué», a expliqué. Jimmy Tremblay.

La Sûreté du Québec n’a pas répondu aux demandes d’entrevues de TVA Nouvelles. Le syndicat demande au gouvernement d’agir rapidement, sinon les départs et les interruptions de service continueront de s’accumuler.

 
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