Trouver un logement dans la région de Zurich est une vraie galère. Files d’attente interminables pour visiter un appartement, colocation à plus de 1000 francs par chambre ou pots-de-vin généreux pour assurer la signature d’un contrat, les exemples ne manquent pas illustrant le déséquilibre entre l’offre et la demande.
Le «Blick» s’est emparé d’une nouvelle pratique, apparemment de plus en plus courante : exiger d’acheter des meubles pour pouvoir reprendre un appartement. Cela peut arriver, par exemple, lorsqu’un couple décide d’emménager ensemble et doit se débarrasser de certains biens ou lorsqu’une personne part à l’étranger.
Ces offres conditionnelles apparaissent lorsque l’ancien locataire souhaite restituer les clés avant la date limite indiquée au bail. Dans ce cas, il est nécessaire de présenter un ou plusieurs candidats solvables au propriétaire. Dans le cas de Zurich, les candidatures potentielles sont tellement nombreuses que les locataires à la recherche d’un successeur sont tentés d’ajouter une condition pour garantir qu’ils transmettront le dossier à l’agence immobilière.
«L’ensemble du mobilier doit être repris pour un montant de 3’500 francs», écrit un particulier qui cherche au plus vite un successeur. Précision : il ne s’agit pas seulement de meubles, mais aussi de vaisselle et d’électroménager. Plusieurs petites annonces de ce type ont été repérées. Les prix se situent entre 1.500 et 3.000 francs, mais cela peut monter jusqu’à 6.000 voire 8.000 francs lorsqu’il s’agit de meubles design, note le journal alémanique.
En faisant miroiter la promesse d’obtenir un appartement, les anciens locataires peuvent vendre leurs meubles plus cher que sur des sites comme Ricardo.ch. Mais cette pratique n’est pas légale, rappelle le « Blick ». Le droit du bail interdit de subordonner un contrat de bail à d’autres transactions commerciales. Dans de tels cas, il est conseillé de contacter directement la société de gestion immobilière.
