Vous présidez l’Établissement Public Territorial du Bassin de l’Hérault, partenaire de l’opération, à quoi sert cette digue à proximité du fleuve ?
Protéger la population d’Usclas et des communes proches comme Cazouls par exemple. Depuis le début de l’année, nous avons connu cinq épisodes dans les Cévennes, ce qui est très rare avec des cumuls importants dans le haut du département. Il faut se préparer à ce bouleversement climatique avec des montées et des baisses rapides des eaux.
Pourtant on parle de plus en plus du manque d’eau…
Aujourd’hui, nous avons de moins en moins de pluie utile. En revanche, on constate des cumuls intenses avec leur ruissellement, comme à Valleraugue en septembre 2020 avec 300 millimètres en trois heures, 900 en 10 heures ce qui n’était jamais arrivé en France. Et derrière, il y a des mois sans pluie, avec un littoral proche d’un climat désertique.
Que faire pour limiter les inondations de l’Hérault ?
Il y a le lac Salagou qui a été construit pour les couper, et le Département a des plans pour des réservoirs d’hiver qui seraient utilisés pour l’irrigation. Il faut adapter et programmer les travaux par territoire à l’aide du Plan Annuel de Prévention des Inondations (Papi) que nous avons à l’Etablissement Public Territorial du bassin versant qui couvre une ligne de 150 km depuis l’Aigoual à Agde et ses bassins versants.
