« Tout se fait au Québec. Notre Source est à Sainte-Brigitte-de-Laval. Nous transférons l’eau [jusqu’à notre usine]. Nous ne faisons aucun traitement. On prend simplement l’eau puisée dans le sol et on la met en bouteille », explique Émilie Coulombe, directrice des ventes et copropriétaire d’Alex Coulombe ltée, en entrevue avec Le soleil.
Dès le premier jour, Montellier a voulu mettre ici en valeur cette ressource bien établie, sans artifice. Une mission que l’entreprise porte encore aujourd’hui.
«Toute l’eau n’est pas de l’eau de Source naturelle. Certaines eaux sont traitées, d’autres ont des arômes. Souvent, [les compagnies] n’aura pas d’eau régulière. C’est ce qui nous différencie », assure-t-elle.
L’eau puisée à la Source naturelle de Sainte-Brigitte-de-Laval est transportée jusqu’à l’usine du Parc industriel Jean-Talon, où elle sera mise en conserve ou en bouteille. (Montellier)
Celui qui a choisi de faire carrière dans l’entreprise familiale fondée en 1905 veut aussi mettre l’eau du Québec sur la carte.
Un objectif qui a porté ses fruits puisque la plus haute distinction offerte par l’Institut Qualité Bruxelles Monde Selection vient de nouveau d’être décernée à son eau minérale.
“Cela nous prouve que nous avons un produit de qualité, que nous ne devons pas nous sentir inférieurs aux eaux européennes qui ont toujours été très connues”, dit-elle.
Une compétition outre-Atlantique
Si Montellier a connu une bonne croissance tant au Québec qu’au Canada depuis 2016, année où ses produits ont commencé à être distribués à l’échelle nationale, il y a encore du travail à faire, admet Mme Coulombe.
«On aimerait que les gens sachent que ça vient d’ici», ajoute la femme qui estime que certains consommateurs ne savent pas que Montellier a ses racines au Québec.
C’est également au Canada qu’Alex Coulombe ltée entend mettre ses énergies à découvrir ou redécouvrir sa marque de commerce. « Avant de penser au marché international, il faut bien faire les choses ici, sur notre territoire. »
De Perrier à San Pellegrino, les eaux minérales européennes occupent encore une grande place sur le marché québécois et canadien.
Et Montellier veut bousculer la tendance.
«Pourquoi amène-t-on de l’eau par bateau d’Europe alors que nous avons au Québec l’une des plus grandes réserves d’eau douce au monde?»
— Émilie Coulombe, directrice des ventes et copropriétaire d’Alex Coulombe ltée
Une conviction portée par son grand-père René Coulombe depuis la création de la marque en 1984.
«C’était un non-sens pour lui. Il a commencé ses recherches avec des hydrogéologues. Nous voulions trouver la Source qui répondait à tous les critères, qui était bien protégée, qui était 100 % pure et suffisamment profonde.
Entrepreneurs de troisième génération, Émilie Coulombe a décidé de se joindre à l’entreprise familiale tout comme son frère Alexandre et sa sœur Catherine. (Frédéric Matte/Le Soleil)
Il faut maintenant assurer sa pérennité.
Si son point d’eau au nord-est de Québec se renouvelle grâce au cycle hydrologique, Montellier prend aussi des précautions.
« Nous avons un volume à respecter pour assurer le renouvellement de la Source. Nous le faisons de manière très responsable avec des experts : des hydrogéologues et des chimistes », met sur la table la femme d’affaires de troisième génération.
