Le CNL déplore une « politique d’inaction » qui paralyse le logement social à La Réunion

Le CNL déplore une « politique d’inaction » qui paralyse le logement social à La Réunion
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L’heure est au bilan pour la Confédération nationale du logement. L’association déplore une politique d’inaction qui paralyse le logement social à la Réunion. Selon elle, les demandeurs de logement et les locataires sont désemparés.

A la veille de la fin de la trêve cyclonique, qui a permis d’éviter l’exclusion des locataires, la Confédération nationale du logement alerte une nouvelle fois les bailleurs sociaux. Pénurie de logements sociaux, prix des loyers inabordables… Les demandes de logements sociaux ont augmenté de 70 % en huit ans à La Réunion. L’année dernière, seuls 1 650 logements ont été livrés.

Marie Nicole habite avec son fils dans un T2 dans le quartier de la Trinité à Saint-Denis. Son fils s’apprête à partir. Mais le loyer à la gramoune lui coûte 500 euros par mois et elle ne perçoit qu’une pension de retraite de 900 euros. Elle veut déménager.

Je n’ai aucune aide au logement ou quoi que ce soit. Je ne peux pas, alors j’attends d’être bana pour donner moins quelque chose, même un studio, n’importe quoi.

Les livraisons de logements chutent de 50% en 8 ans. Jocelyn a créé un dossier Dalo, un dossier de droit au logement opposable. Cela signifie que sa demande de logement est prioritaire, mais il attend depuis plusieurs mois. Jocelyn a loué une chambre divisée en deux, pour en louer deux.

« C’est 4 m2 aussi grand que possible. Au bout d’un moment, je ne pouvais plus payer le loyer et j’ai déménagé. il confie.

Le problème est que la situation ne s’est pas améliorée dans sa nouvelle maison. Il décrit même son propriétaire comme «marchand de sommeil».

J’y ai attrapé une allergie. Ce n’est pas aéré du tout. Il y a eu une commande de l’ARS et les travaux devaient être réalisés le 13 mars 2023, mais depuis, le propriétaire fait le mort. J’ai envoyé le dossier complet à la CAF, ils se sont rendu compte que c’était une ancienne cave.

Prix ​​des loyers, manque de logements sociaux, non-respect des délais d’attente pour en obtenir ou encore expulsions forcées, tout cela est au cœur des revendications de la Commission nationale du logement. L’heure est aussi aux réactions et aux propositions, estime Erick Fontaine, administrateur du CNL.

(Re)voir le reportage de Réunion La 1ère :

Ce lundi 15 avril, c’est la fin de la trêve cyclonique, qui facilite les expulsions.

Il souhaite notamment que communes qui ne respectent pas les quotas de construction de logements sociaux. Huit des 24 communes de l’île ne les respecteraient pas selon lui et créeraient une pénurie de 15 000 logements sociaux.

Pour lui, il faut aussi bloquer le prix des loyers privés qui ne cessent d’augmenter, notamment ceux des locations touristiques.

Nous avons aussi une demande qui est importante, c’est la sous-occupation. Lorsqu’un locataire est sous occupation et souhaite quitter ce logement. Le bailleur social doit réagir très vite. Car cela conduira tout simplement le locataire à l’endettement puis à l’expulsion.

Erick Fontaine, administrateur du CNL

Selon la Confédération nationale du logement, les appels d’urgence au 115 ont augmenté de 48 % en deux ans. Elle craint plusieurs expulsions locatives dans les semaines à venir, la trêve ouragan se termine demain.

 
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