Les clés de l’immobilier. En Pays Mellois, le marché immobilier est à deux vitesses

Le Pays Mellois connaît une situation immobilière contrastée

A Melle, les agents immobiliers sont unanimes : le marché ralentit depuis la fin de l’été 2023. La bonne nouvelle, c’est que l’envolée des prix de l’immobilier à vendre en 2021-2022 est largement terminée. ” Nous sommes revenus aux prix de 2018-2019, sans revenir à ceux de 2017 », observe Marie-Hélène Papot, agent immobilier chez Capifrance.

La cause de ce réel déclin, bien que moins fulgurante que sa hausse d’il y a deux ans, est liée notamment à l’attractivité du territoire. ” Les Britanniques représentent encore 60% des acheteurs, et du côté français, il y a toujours des gens qui changent de région, pour travailler ou prendre leur retraite. », analyse Brigitte Berland, responsable de l’agence Human Immobilier à Melle. Les retraités font partie de cette population aisée, peu touchée par les refus des banques puisqu’ils revendent généralement un autre bien et arrivent dans la région avec un apport confortable.

De ce fait, le marché local se retrouve dans une forme de dichotomie. D’un côté, ” les très belles propriétés, comme un mas ou une maison de caractère, sans travaux à prévoir, et avec un extérieur, sont les plus recherchées et les moins nombreuses. Donc les prix ne changent pas et ils partent vite », constate Brigitte Berland. En revanche, les biens surévalués ou nécessitant des travaux d’isolation ou de mise aux normes mettent des mois à trouver preneur.

L’avantage pour les acheteurs aux revenus les plus faibles est que ce délai leur donne la possibilité de négocier le prix à la baisse. ” Une partie du parc redevient accessible aux travailleurs locaux », confirme Marie-Hélène Papot. Les biens de ce type coûtent entre 130 000 et 150 000 €.

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