un conducteur heurte le mur d’une maison à plus de 100 km/h

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Par Éditorial Guérande
Publié le

14 avril 24 à 7h03

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«C’est pathétique et c’est un miracle », déclare la présidente du tribunal correctionnel de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) ce mardi 9 avril 2024 alors que deux jeunes lui font face.

A la barre, le conducteur qui a provoqué l’accident sous usage de stupéfiants jeudi 8 juin 2023 peu après 19 heures et, sur le banc des victimes, son ami, sorti d’un centre de rééducation la semaine précédente.

Mensonge

Venant d’Herbignac, le prévenu, âgé de 22 ans, conduisait sans permisselon lui « parce qu’il n’avait pas les moyens de le payer », sans assurance et sa Peugeot 206 n’était pas à jour de son contrôle technique.

Selon l’expertise, il est arrivé à environ 106 km/h à l’entrée de la commune d’Assérac, juste avant que la vitesse autorisée ne passe de 80 à 50 km/h.

La Peugeot 206 a percuté le mur d’une maison à la sortie d’un virage ©SDIS 44

Le jeune homme a d’abord heurté et détruit le mur de clôture d’une maison, avant d’être projeté de l’autre côté de la route, où il a détruit le panneau d’entrée de la ville et provoqué le poteau électrique.

Éjecté de l’habitacleil s’est réveillé en salle d’opération avec les deux fémurs cassés.

Entendu, il a indiqué aux gendarmes que le conducteur avait quitté les lieux, ce qui les a amenés à faire une enquête coûteuse avec enquêtes, hélicoptère, etc.

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La vie de son « très bon ami », alors âgé de 18 ans, a basculé ce soir-là. Souffrant de multiples blessures et fractures, il a été hospitalisé de juin à septembre.

Plusieurs semaines dans le coma

Puis reçu dans un centre de rééducation, il en est reparti la semaine dernière. Il a dû reprendre la poissonnerie de sa grand-mère, c’est désormais impossible.

Le jeune homme a détaillé les graves conséquences :

« J’ai du mal à dormir, j’ai du mal à rester éveillé… »

Son avocat, M.e Hélène Devaux a ajouté : « Il a passé plusieurs semaines dans le coma, a dû tout réapprendre, marcher, parler, faire du vélo à cause de son un traumatisme crânien « .

Elle précise également que le jeune adulte a été très choqué d’apprendre que le conducteur avait évoqué une tierce personne, et réprimandé : “Son courage d’être là aujourd’hui s’oppose à cette lâcheté affichée alors par le prévenu”.

Elle souligne en outre que « sa mère a arrêté de travailler pour être avec son fils ».

A l’audience, le prévenu a reconnu les faits, admettant :

«Je n’ai aucune excuse. C’est une grosse connerie. »

Il insiste sur son changement radical : « J’ai mon logement, je travaille… »

Refus d’obtempérer trois semaines plus tôt

Un accident qui n’est pas anodin » pour le procureur. D’autant que les photos d’un véhicule écrasé au moteur arraché et jeté, montrées par le président, font frémir. D’autant qu’il comptait déjà trois condamnations à son palmarès. D’autant que trois semaines plus tôt, le 17 mai 2023, refusant d’obtempérer, il a été à l’origine d’une course-poursuite par la gendarmerie. Des faits pour lesquels il a également été jugé ce mardi 9 avril :

“Je ne voulais mettre personne en danger, mais je ne voulais pas être contrôlé.”

La police ayant abandonné la poursuite, il a ensuite été arrêté.

Se défendant sans avocat, l’accusé avoue : « Je n’espère pas aller en prison. J’essaie de changer. C’est très, très dur. Je m’en veux pour mon petit ami « .

Le procureur a requis quatre ans de prison, dont trois avec sursis. Le tribunal s’est montré plus indulgent en prononçant trois ans de prison (six mois ferme et 30 mois avec sursis).

Pour refuser d’obtempérer, l’accusé doit remplir un cours de sensibilisation à la sécurité routière.

En cas de vitesse excessive, il y a une amende de 200 €, pour l’absence de contrôle technique, elle est de 100 €. Pour la destruction de l’enseigne de localité, il devra verser 656,97 € à la mairie d’Assérac.

Pour la destruction du mur dans lequel était encastré le véhicule, elle remboursera au propriétaire la somme de 3 944,62 €.

Concernant la partie lésée, les intérêts civils seront débattus le 28 novembre 2024, mais il devra déjà débourser 800 € d’honoraires d’avocat.

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