Coté depuis trois ans, HDF n’a pas échappé à la pression qui pèse sur les spécialistes de l’hydrogène vert, ni aux retards qui caractérisent les projets et les financements dans ce secteur émergent. Le chiffre d’affaires de l’entreprise n’a approché que les 4 millions d’euros en 2023 (+13,5%), contre 35 millions prévus en 2021 par l’intermédiaire de bourse. La perte nette s’est élargie de 3,4 à 7,8 millions, mais L’hydrogène de France reste riche avec une trésorerie nette de 62,7 millions pour 100 millions de capitaux propres. 2024 devrait être une nouvelle fois une année terne, avec “un Ebitda et un résultat net assez proches de ceux de 2023, compte tenu de la structuration de l’entreprise”, a prévenu Damien Havard le 4 avril. Au-delà, le PDG a confirmé l’objectif (qui avait été décalé de deux ans) d’un chiffre d’affaires de 100 millions et d’une marge d’Ebitda de 30% en 2027. Si la valeur risque de manquer de catalyseurs à court terme, HDF a partagé des nouvelles rassurantes. Ses projets en développement sont passés de treize à vingt-cinq en un an, en partenariat avec Rubis, son actionnaire à hauteur de 18%, pour certains. L’activité principale de l’entreprise consiste à développer des parcs de production d’électricité à partir de sources renouvelables, associées au stockage d’hydrogène. C’est le cas du projet CEOG en Guyane, dont les travaux ont été relancés en août 2023, après une interruption d’un an et demi en raison des protestations des militants locaux. Sa livraison est prévue pour 2026. D’ici là, HDF aura mis en service l’usine de piles à combustible de forte puissance (sa deuxième activité) près de Bordeaux, dont la construction est terminée. Deux batteries, grâce auxquelles l’hydrogène est transformé en électricité, seront testées cette année avant une montée en puissance de la production en 2025, ce qui devrait contribuer au décollage du chiffre d’affaires.
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