villages attaqués, deux morts… le meurtre d’un Israélien de 14 ans relance la violence des colons

villages attaqués, deux morts… le meurtre d’un Israélien de 14 ans relance la violence des colons
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Près d’al-Mughayyir, un jeune berger, Benjamin Achimeir, 14 ans, parti faire paître ses moutons, a disparu vendredi. Les animaux étaient retournés dans sa ferme à Malachei HaShalom sans lui. Une vaste opération a été immédiatement lancée par l’armée et des centaines de civils, dont de nombreux colons. Le corps du garçon a été retrouvé samedi midi. “Benjamin Achimeir a été assassiné lors d’une attaque terroriste”, ont déclaré dans un communiqué l’armée, la police et le service de renseignement intérieur Shin Beth.

Ce meurtre a déclenché une recrudescence de la violence dans le territoire palestinien occupé. Des colons armés ont pris d’assaut plusieurs villages. Les attaques ont visé des villes palestiniennes au nord de Ramallah puis se sont étendues à Hébron (au sud) et à Naplouse (au centre).

Une dizaine de villages ont été bouclés par l’armée et envahis par des centaines de colons criant vengeance, même si les auteurs du crime n’ont pas encore été identifiés. Ce coup d’État des colons a fait au moins deux morts, dont un adolescent de 17 ans, tué à Beitin, à l’est de Ramallah, selon le ministère palestinien de la Santé.

Les services d’urgence et les médias palestiniens font également état de dizaines de blessés, dont plusieurs par balle, dont une personne touchée à la tête.

De son côté, une réserviste de la police des frontières israélienne “a été légèrement blessée” par “un terroriste qui a tiré sur les forces opérant dans la zone de Sinjil” (au nord de Ramallah), a indiqué dimanche la police dans un communiqué.

« Des dizaines de colons attaquent le village et brûlent tout ce qui leur tombe sous la main », a déclaré le maire d’al-Mughayyir, Amir Abou Alia. Autour de maisons ou de hangars aux murs noircis par les flammes, des voitures, camionnettes ou engins agricoles ont été incendiés, a constaté un photographe de l’AFP. Certains habitants, hébétés, ont exploré les vestiges de leur maison, dont il ne restait que le squelette de blocs de béton et les fenêtres béantes donnant sur la plaine.

Selon le maire de Douma, près de Naplouse, la Cisjordanie « connaît depuis hier » un véritable état de guerre. Rien que dans sa commune, 15 maisons et 10 fermes d’élevage ont été incendiées, a-t-il assuré.

Un appel au calme de Netanyahu

Dénonçant un « crime odieux », le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé que les forces de sécurité israéliennes sont engagées « dans la poursuite intensive des assassins ignobles et de tous ceux qui ont collaboré avec eux ». Dans le même temps, le chef du gouvernement a également appelé au calme en appelant « tous les citoyens israéliens à permettre aux forces de sécurité de faire leur travail sans entrave », et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, a mis en garde contre tout « acte de vengeance ».

A Ramallah, le Premier ministre de l’Autorité palestinienne, Mohammed Mustafa, a averti que ces attaques ne “décourageraient pas notre peuple de rester sur ses terres et ne feraient pas échec aux efforts de déplacement et d’expulsion” des Palestiniens du territoire occupé par Israël depuis 1967.

Ces affrontements surviennent dans un contexte d’affrontements accrus en Cisjordanie depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, débutée le 7 octobre. En Cisjordanie, au moins 462 Palestiniens ont été tués par des soldats israéliens ou colons depuis le début de la guerre, selon l’Autorité palestinienne.

La rapporteuse spéciale de l’ONU sur les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, a exhorté vendredi “l’ONU à autoriser le déploiement d’une présence protectrice” dans les territoires.

 
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