un atelier de couture social et inclusif pour « valoriser » les déchets textiles

un atelier de couture social et inclusif pour « valoriser » les déchets textiles
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LL’éco-grenier de l’Afdas, à Bon-Encontre, a des airs de Fashion Week ce vendredi matin 12 avril, jour d’inauguration de l’Atelier 27. Quatre rangées de chaises et fauteuils dépareillés aux puces encadrent un long tapis vert qu’une vingtaine de bénévoles, vêtus de noir, s’apprêtent à fouler le pas… Micro et sonorisation sont branchés, la répétition générale bat son plein. A midi, ces mannequins d’un jour défileront devant plus d’une centaine d’invités, pour leur présenter une collection de maroquinerie « made in Afdas ».

Sacs à main, sacs de sport, sacs de voyage, sacs d’ordinateur, sacs banane, besaces, pochettes… « Nous avons réalisé 70 pièces », sourit Dominique Murat, la chef couturière. Le tout unique et conçu à partir de matériaux de récupération, au sein de l’Atelier 27, que cet ancien employé de Mondial Tissu supervise depuis son lancement le 1er janvier.


Dominique Murat, dans l’Atelier 27, présente le sac de travail conçu pour les agents GRDF.

CC.

Agents GRDF équipés

« C’est la première fois qu’une entreprise d’insertion du Lot-et-Garonne dispose d’un atelier de couture », indique Sylvie Lagouarde, directrice adjointe de l’Afdas. Avec l’essor des sites de vente en ligne comme Vinted, « l’offre de textiles d’occasion s’appauvrit et les pièces qui nous parviennent sont abîmées, déchirées, tachées. Sur 40 tonnes collectées par an, seules 10 tonnes sont directement réutilisables. »

Cet atelier, qui jouxte la friperie, permet de réparer sur place les plus jolies pièces et de les remettre dans le circuit. Mais son intérêt ne s’arrête pas là, comme l’explique le président de l’Afdas, Stéphane Parisis : « Nous avons signé un premier partenariat avec GRDF et espérons en nouer bien d’autres, car les entreprises ont désormais l’obligation de recycler leurs EPI. [les équipements de protection individuels, NDLR]. »

L’Afdas propose de transformer ce matériau en objets utiles et quotidiens. « C’est un véritable engagement en faveur de l’économie circulaire et de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE). » Un lot de 45 sacs bandoulière vient de quitter l’Atelier 27, destiné aux agents GRDF Lot-et-Garonnais.

C’est la première fois qu’une entreprise d’insertion du Lot-et-Garonne dispose d’un atelier de couture.

Un bel exemple d’upcycling – cet art de donner une seconde vie aux choses en les détournant de leur destination première – pratiqué par Dominique et les deux couturiers en stage d’insertion, Choroc et Bachir. Certaines de leurs créations originales présentées vendredi avaient d’ailleurs été découpées dans les bandes réfléchissantes et fluo des tenues professionnelles. D’autres, dans de très gros invendus de chez Kiabi (un autre partenaire).

Ce 12 avril, la collection a été présentée à un public de représentants des collectivités partenaires : Conseil Régional, Département, Agglo d’Agen, Direction Départementale de l’Emploi (DDETSPP), « auxquels s’ajoutent l’éco-organisme Refashion et le réseau de réemploi Renaître. en Aquitaine », explique Stéphane Parisis. Et de l’avis du public, ces pièces, vendues entre 4 et 45 euros, n’avaient rien à envier aux nouveautés qui remplissent les grands magasins.

 
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