J.‘presque au point de me dire que je vais faire racheter le terrain par la municipalité et faire le nécessaire pour l’assainir. » Lorsqu’il est élu maire d’Orry-la-Ville, en 2020, Nathanaël Rosenfeld hérite d’un dossier dont il se serait sans doute passé : sur un terrain naturel, boisé, situé en bordure de la RD1017, une immense décharge sauvage, répartis sur plus de 10 000 m² où étaient jetés les déchets de construction. La triste découverte remonte à 2018, et depuis le dépôt d’une plainte par le Réseau des Organismes de Protection de l’Oise (ROSO) en 2019, l’enquête se poursuit.
Depuis quatre ans, Nathanaël Rosenfeld, pour tenter de faire bouger les choses, organise une marche citoyenne pour protester. Contre une situation qui n’évolue pas ou peu. Contre certains entrepreneurs qui, parce qu’ils n’utilisent pas les déchetteries, prennent la nature pour une décharge. “ Les gens qui se mobilisent ne comprennent pas que ça ne bouge pas, observe le conseiller. J’ai lancé une procédure administrative, mais l’Ademe ne semble pas non plus pouvoir faire grand-chose. On me dit que c’est un déchet inerte et qu’il n’y a aucun risque pour la nappe phréatique, mais j’ai vu de l’amiante. »
Même si une personne était condamnée, aurait-elle les moyens de nettoyer ?
Après le dépôt de la plainte en 2019, aucun autre mouvement n’a été observé sur le site. Une information judiciaire avait été ouverte par le parquet de Senlis et l’enquête avait été confiée au commissariat central de gendarmerie spécialisé dans les délits environnementaux. Une première entreprise, Haussmann Rénovation, basée en région parisienne, avait été identifiée. Depuis, elle a déposé son bilan. “ Ce qui m’inquiète, poursuit Nathanaël Rosenfeld, est-ce que même si une personne était condamnée, aurait-elle les moyens de nettoyer ? »
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