Commission sur l’ingérence étrangère | Le SCRS maintient ses conclusions sur l’ingérence chinoise dans deux élections

Commission sur l’ingérence étrangère | Le SCRS maintient ses conclusions sur l’ingérence chinoise dans deux élections
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(Ottawa) La Chine a mené des activités d’ingérence étrangère lors des élections fédérales de 2019 et 2021, mais ces manœuvres « clandestines » et « trompeuses » n’ont pas affecté le résultat des deux dernières élections, soutient le directeur du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS). ), David Vigneault.


Publié à 6h57

Mis à jour à 12h06

Ce qu’il faut savoir

  • La Commission sur l’ingérence étrangère a conclu vendredi la deuxième tranche de ses auditions.
  • Le directeur du SCRS, David Vigneault, soutient que la Chine a mené des activités d’ingérence étrangère lors des élections fédérales de 2019 et 2021.
  • M. Vigneault a également défendu le travail des espions canadiens.
  • La juge Marie-Josée Hogue doit présenter un rapport préliminaire le 3 mai.

Appelé à témoigner une deuxième fois devant la Commission sur l’ingérence étrangère, le chef du SCRS a déclaré que les conclusions de son organisation restaient les mêmes, deux jours après que le premier ministre Justin Trudeau ait semblé minimiser la qualité des renseignements fournis. collecte et transmet aux décideurs politiques.

M. Vigneault a été convoqué de nouveau vendredi pour répondre aux questions des avocats après que le SCRS a fourni à la Commission plus tôt cette semaine un document d’information du directeur détaillant les activités d’ingérence de la Chine qui devait être utilisé pour informer le Cabinet du premier ministre en février 2023.

De proches collaborateurs de M. Trudeau et du premier ministre lui-même ont affirmé devant la Commission cette semaine que les conclusions sans équivoque contenues dans ce document n’avaient pas été relayées oralement par M. Vigneault lors de cette séance d’information.

M. Vigneault a confirmé cette version des faits. Mais il a soutenu que la grande majorité des informations contenues dans ce document étaient bien connues du gouvernement libéral et des ministres ayant des responsabilités liées à la sécurité nationale. Il a déclaré avoir fait des déclarations publiques et privées répétant essentiellement les mêmes informations au cours des dernières années.

Dans le document en question préparé par des agents du SCRS, il est allégué que la République populaire de Chine « s’est ingérée de manière clandestine et trompeuse dans les élections générales de 2019 et 2021 ». Dans les deux cas, les activités de « l’ingérence étrangère étaient de nature pragmatique et visaient à soutenir ceux qui étaient perçus comme pro-RPC ou neutres sur des questions intéressant le gouvernement de la RPC », affirme le document.

« Au moins 11 candidats et 13 membres du personnel étaient impliqués dans les réseaux d’ingérence étrangère de la RPC. […]. Cela comprenait des membres de plusieurs partis. […] Les rapports suggèrent également qu’à au moins une occasion, les relations publiques […] transféré environ 250 000 $ », ajoute le document.

Il affirme également que le Canada a été plus lent que ses alliés des Five Eyes à prendre les mesures nécessaires pour contrer l’ingérence étrangère.

Pour mieux protéger les institutions démocratiques du Canada contre l’ingérence étrangère, le gouvernement devra changer sa vision et son désir de prendre des mesures décisives et d’imposer des conséquences aux responsables.

Extrait du document du SCRS

« Les États sont capables de mener à bien des activités d’ingérence étrangère parce qu’il y a peu de conséquences juridiques ou politiques. L’ingérence étrangère est donc une activité à faible risque qui rapporte des dividendes élevés. »

Lorsqu’on lui a demandé s’il avait souligné cette information oralement au Cabinet du premier ministre ou au premier ministre lors d’une autre séance d’information, M. Vigneault a répondu par la négative. Il a souligné que ces informations ont été recueillies pour l’aider à préparer cette séance d’information. Cette réunion de février 2023 était organisée pour faire le point sur les nombreuses fuites médiatiques sur cet épineux dossier.

« Ce sont des choses qui ont été communiquées [au gouvernement dans le passé]. J’ai déjà déclaré que dans notre évaluation, nous avions constaté une ingérence dans les élections de 2019 et 2021, mais je suis d’accord avec la conclusion du comité. [de cinq fonctionnaires]. Cette ingérence a eu lieu, mais elle n’a pas eu d’impact sur les élections générales», a déclaré M. Vigneault.

À la fin de son témoignage, le grand patron du SCRS a aussi vigoureusement défendu le travail des espions canadiens. « L’intelligence est un peu comme un puzzle. Parfois, nous avons une image très claire du puzzle. Parfois, grâce à l’utilisation de l’intelligence brute et de l’intelligence examinée, nous construisons cette image. Mais la chose importante à retenir est que cela est fait par des analystes du renseignement et des professionnels professionnels et formés qui mettent tout cela ensemble. »

S’appuyant sur des rapports secrets du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), Le Globe and Mail a rapporté l’année dernière que la Chine avait utilisé une stratégie sophistiquée pour assurer la réélection d’un gouvernement libéral minoritaire dirigé par Justin Trudeau lors des dernières élections et pour vaincre les candidats conservateurs jugés hostiles au régime communiste chinois.

Lors de son témoignage mercredi, le premier ministre Justin Trudeau a déclaré qu’il considérait qu’il était « très improbable » que le régime chinois ait eu une préférence entre un gouvernement libéral ou conservateur lors des élections de 2021. Et il a réaffirmé que ce sont seuls les Canadiens qui ont déterminé le résultat des dernières élections.

Il a également fait valoir que toute information affectant la sécurité nationale devrait être reçue avec une dose de scepticisme. “Ce n’est pas toujours certain, ce n’est pas toujours corroboré”, a-t-il souligné. Il faut toujours prendre [ce type de] informations avec une certaine conscience qu’elles doivent être confirmées. »

La Commission sur l’ingérence étrangère a terminé la deuxième semaine d’audiences publiques pour déterminer si la Chine, la et l’Inde, entre autres pays, se sont livrées à des activités d’ingérence étrangère lors des deux dernières élections.

La juge Marie-Josée Hogue, qui préside les travaux de la Commission, doit rendre son rapport sur cet aspect le 3 mai.

 
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