Insulter le drapeau suisse doit rester autorisé

Insulter le drapeau suisse doit rester autorisé
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Le majeur possible

Insulter le drapeau suisse reste autorisé !

On ne plaisante pas avec le drapeau suisse, mais on peut quand même l’insulter. Le majeur sera toujours autorisé, du moins lorsqu’il appartient à des individus. C’est ce qu’a décidé la commission compétente du Conseil national.

Publié : il y a 11 minutes

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Dernière mise à jour : il y a 8 minutes

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Insulter les drapeaux suisses reste autorisé.

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Céline Zahno

La vue d’un drapeau suisse flottant au vent n’éveille pas de sentiments patriotiques chez Mathilde Mottet, jeune politicienne socialiste. Lors de la dernière fête nationale, elle a publié un selfie dans lequel elle fait le doigt sur le drapeau suisse. Tous ces drapeaux suisses lui donnent envie de vomir, écrit-elle.

Cela a certes irrité certains politiques, mais Mathilde Mottet peut continuer à faire (presque) ce qu’elle veut avec la croix blanche. Vendredi, la commission juridique du Conseil national a voté à la majorité pour ne pas sanctionner les actes offensants contre le drapeau suisse, tant que celui-ci n’a pas été accroché par les autorités.

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Plus de valeur pour la croix suisse !

Ceux qui insulteront ou abîmeront un drapeau installé par les autorités seront donc toujours punis. Pour le conseiller national UDC Jean-Luc Addor, c’est incompréhensible: cela diminue la valeur qu’il convient d’accorder au drapeau suisse. « L’emblème en tant que tel » doit être protégé, quel que soit celui qui l’a apposé.

Mathilde Mottet a déclenché une Tempête de merde avec son action du 1er août et a reçu une vague de messages menaçants. Jean-Luc Addor a également protesté sur Facebook contre l’action du socialiste : « Il y a ceux qui aiment la Suisse et il y a ceux qui ne l’aiment pas. Cet automne (lors des élections nationales), vous avez le choix !

L’insulte comme liberté d’expression

Ce n’est pas la première fois que des responsables politiques réclament une interdiction plus stricte des insultes au drapeau. Mais en vain jusqu’à présent. En 2012, une intervention de la conseillère nationale UDC Céline Amaudruz avait été balayée par le Conseil fédéral et le Parlement.

Le Conseil fédéral justifiait alors son refus par le fait qu’il était rare que des drapeaux privés soient dénigrés en public. Il a ensuite évoqué la liberté d’expression. Insulter le drapeau peut être un signe de mécontentement à l’égard de l’État et ne doit pas être criminalisé trop rapidement.

Mathilde Mottet était visiblement bouleversée. Son majeur était une critique intentionnelle du nationalisme suisse, a-t-elle déclaré à Blick. Selon elle, une telle provocation est acceptable pour attirer l’attention sur la politique migratoire méprisante de la Suisse.

#Suisse

 
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