Par Éditorial Challans
Publié le
12 avril 24 à 16h12
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Ce vendredi 12 avril 2024, un homme accusé d’avoir participé à de nombreux vols de vélos de course de grande valeur a été maintenu en détention. Il s’en est notamment pris aux magasins Bernaudeau Cycles en Vendée.
Trois magasins concernés
Entre novembre 2021 et février 2022, trois magasins Bernaudeau Cycles – appartenant à l’actuel gérant de la société Direct Energie Jean-René Bernaudeau, son épouse Sandrine et ses fils Mathieu et Giovanni – ont été braqués.
De « très belles motos » avaient été volé dans trois des quatre magasins que l’enseigne possède à Fontenay-le-Comte, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Les Sables-d’Olonne et La Roche-sur-Yon.
Dommages estimés à 250 000 euros
Le préjudice a été estimé à « 250 000 € », selon les informations données ce jeudi en audience publique.
Un témoin a pu donner l’immatriculation d’un véhicule aux enquêteurs : il appartenait à une entreprise établie à Vincennes et qui avait « la particularité d’avoir 300 salariés ». « Presque tous des ressortissants moldaves », a-t-on déclaré lors des débats.
Une enquête également ouverte à Saint-Malo
Certains vélos volés en Vendée ont ensuite été repérés sur des « sites ukrainiens », ce qui a permis aux enquêteurs d’identifier « le destinataire », mais aussi sa ligne téléphonique et ses « contacts moldaves ».
Le dossier a donc été confié en juin 2022 à la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Rennes, spécialisée dans les dossiers les plus complexes ou à dimension internationale.
Il n’en demeure pas moins que par la suite, les magistrats du parquet de Rennes ont appris que leurs homologues de Saint-Malo avaient ouvert de leur côté une enquête similaire pour « vols en série de vélos de valeur ».
Frappé par un gérant de magasin
Or, « tout porte à croire qu’il s’agit aussi d’une équipe de Moldaves », a rappelé le président de la chambre d’instruction lors de l’audience au cours de laquelle l’accusé a demandé sa libération.
Ce dernier avait en effet a été arrêté le 18 août 2022 à Murat (Cantal) : un vol était en cours dans un magasin de vélos et des riverains avaient « prévenu les gérants ». L’un d’eux était arrivé sur les lieux alors que l’homme « s’enfuyait par la fenêtre ».
Le voleur de vélos a ensuite été « heurté » par la voiture du gérant et a dû être « hospitalisé » pour « multiples fractures ».
Les autres membres en fuite
Les autres membres de cette « équipe de quatre personnes » avaient pris la fuite, abandonnant « les objets qu’ils volaient » et « leurs outils ». « Une meuleuse électrique », « un GPS » et « des vêtements » ont été retrouvés dans le sac à dos du membre arrêté mais celui-ci a indiqué pour sa défense avoir « agi sous la contrainte pour rembourser une dette ».
Depuis, la JIRS de Rennes a été notifiée de « neuf nouveaux faits », s’ajoutant à ceux commis entre juin 2022 et mars 2023. « De nombreuses demandes d’entraide pénale » ont été formulées avec l’Ukraine, la Moldavie et la Pologne. “Les Ukrainiens ont coopéré”, a déclaré le magistrat.
Un million d’euros de dégâts
Le prévenu est également connu en Allemagne pour « le vol de vélos » d’une valeur de « 45 000 € ». Au total, « deux équipes distinctes » ont été identifiées et le préjudice s’élève, pour l’instant, à « un million d’euros ».
Le suspect a donc demandé quitter la prison pour s’installer à Marseille (Bouches-du-Rhône) avec « un ami » : « sans papiers et sans travail », il souhaitait surtout pouvoir « suivre un traitement adapté à son état ».
Deux vagues d’interpellations réalisées en février et mars 2024 ont permis d’appréhender les autres membres présumés des équipes, a-t-on précisé lors de l’audience. L’auteur des faits a « minimisé les faits » et expliqué avoir « tiré un maigre bénéfice de sa participation ».
Une dette personnelle de 18 000 euros
Mais pour l’avocat général, la procédure “démontre son implication dans une organisation criminelle internationale”, une “structure particulière solide” au vu de “la durée de la prévention” et du “nombre d’actes commis” en France et à l’étranger. étranger.
L’accusé a également « une dette personnelle de 18 000 euros et aucune garantie de représentation » devant la justice française, a souligné le représentant du parquet général, estimant qu’il était « totalement illusoire » de croire que cet homme de 34 ans était vont « spontanément » s’extraire de ce réseau criminel.
La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes s’est ralliée à son avis dans le maintenir en détention.
/CB (PressPepper)
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