le monde agricole toujours en détresse

le monde agricole toujours en détresse
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Près de trois mois après leur mobilisation, les agriculteurs ne se sentent toujours pas entendus par le gouvernement. Leur sentiment de malaise ne cesse de croître. Prédation, lois EGALIM, aides de la PAC ou encore mesures phytosanitaires… Aujourd’hui, ils n’arrivent plus à s’en sortir.

Avec des coûts qui explosent et des contraintes toujours plus grandes, les agriculteurs n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Le retard d’une partie des aides de la PAC les pousse désormais à puiser dans leur épargne personnelle.

« Il y a quelques mois, nous nous préoccupions davantage d’un secteur que d’un autre. Maintenant, nous avons tout ce qui est corrélé. Le retard de la PAC et des paiements fragilise un équilibre qui n’était déjà plus là », confie Benjamin Ferrand, président des Jeunes Agriculteurs (JA) des Alpes-de-Haute-Provence.

Ce manque d’investissement de la part de l’Etat est également pointé du doigt par Laurent Depieds, le président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) de la région.

« Si elle n’est pas en mesure de payer à temps avec ses réglementations et ses logiciels trop restrictifs, elle doit fournir des outils de paiement échelonné pour les payer le plus rapidement possible. Pour les mesures loups par exemple, nous avons demandé un acompte de 60% N-1″, explique-t-il au micro de BFM DICI.

Des agriculteurs qui « doivent faire la banque »

Les agriculteurs vivent donc au jour le jour et sont contraints de faire des avances de fonds. Jérôme Julien est agriculteur et éleveur de moutons à Beynes, près de Digne-les-Bains. Il a récemment dû contracter un emprunt à court terme auprès de sa banque pour poursuivre son activité.

« Cela devient vraiment très compliqué. Qu’il s’agisse de l’énergie, des intrants ou du matériel agricole… Tout a fait un bond. Nous ne sommes plus en mesure d’entretenir les machines dont nous disposons déjà », explique-t-il.

Il poursuit : « Si l’État ne revoit pas sa politique, ce sera très compliqué pour nous. Aujourd’hui, nous devons avancer de près de 18 mois les mesures de protection des loups. Nous devons faire des opérations bancaires mais nous ne le faisons pas : « nous n’avons plus de liquidités, nous n’avons plus les moyens ».

Un prêt de plus de 25 000 euros et une situation intenable pour le monde agricole, qui attend désormais des actions concrètes du gouvernement. Parmi leurs revendications figurent notamment le respect des lois EGALIM, l’application de clauses miroir, la simplification du curage des cours d’eau, une avance de trésorerie pour faire face à la prédation et des aides ponctuelles, rappellent la FDSEA et la JA des Alpes-de-Haute-Provence.

Les agriculteurs nous disent qu’ils ne peuvent exclure la mise en place de nouvelles actions « de grève » dans les jours à venir.

Barbara Tornambe avec Mélanie Hennebique

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