Vaucluse au féminin. Découvrez les femmes de la catégorie chefs d’entreprise

Vaucluse au féminin. Découvrez les femmes de la catégorie chefs d’entreprise
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Solène Espitalie, 43 ans, créatrice de l’entreprise Les Jardins de Solène à Pernes-les-Fontaines

Quel est votre parcours ?

« J’ai une formation d’ingénieur agronome. J’ai eu la chance d’être dans une école qui m’a permis de partir à l’étranger. J’ai effectué un long stage au Kenya, dans le développement agricole. J’ai trouvé ça génial et quand je suis revenu avec une projection sur le marché du travail qui correspondait à mes études, je ne l’ai pas trouvée du tout. J’ai réalisé après mon stage au Kenya que ce qui me plaisait, c’était d’être au plus près de ceux qui nous nourrissent.

Lors de mes études à Beauvais, arrivée dans le Vaucluse pour un stage à InterRhône, j’ai découvert un territoire maraîcher. Je me suis fait des amis dans le métier et j’ai été émerveillé de voir leurs conditions de travail, le pouvoir rémunérateur, qui n’existe pas, de leurs cultures et en même temps toutes les choses sympas à faire sur le territoire. J’ai travaillé pour les Jeunes Agriculteurs du Vaucluse et j’ai suivi leurs actions qui mettaient en lumière des problèmes passagères alors que le secteur souffrait de problèmes structurels. »

Quel est votre projet ?

« Un jour, j’ai découvert un beau projet, « La main verte en Alsace », qui mettait en relation deux besoins : celui des personnes handicapées qui voulaient apprendre et avaient besoin de travailler et celui des agriculteurs qui cherchaient de la main d’œuvre. J’ai été accompagné et j’ai créé Solid’Agri en 2008, qui a embauché des personnes reconnues travailleurs handicapés en CDI. J’ai réalisé la discrimination que ces personnes pouvaient rencontrer et leur capacité de résilience.

En 2014, je cherchais une activité complémentaire et puis j’ai remarqué les bacs de légumes dits moches que les agriculteurs jetaient sous prétexte qu’ils ne répondaient pas aux spécifications parfois drastiques des acheteurs, plus de 5 000 tonnes au total. année sont jetés pour cette raison, soit 10 à 30% de la production d’une exploitation agricole qui n’est pas valorisée. J’ai ensuite monté le projet d’héritage en 2017. Les salariés ont choisi mon prénom pour « Les Jardins de Solène », je ne l’accepte pas totalement car ce n’est pas seulement mon entreprise, c’est la leur aussi. Nous recyclons ces vilains légumes en les lavant, en les coupant et en les livrant aux cantines, celle d’Avignon par exemple. Depuis notre création, nous avons récupéré 350 tonnes de légumes destinés à la destruction. Dix salariés, et bientôt davantage, veillent à ce que les enfants puissent manger des légumes frais, que les agriculteurs puissent gagner leur vie et que le personnel de la restauration gagne du temps. »

Un message pour les jeunes filles ?

« Il faut apprendre à s’aimer et à écouter ses sentiments. »

 
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