«C’est un problème social», dit un expert

«C’est un problème social», dit un expert
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Malgré le manque de ressources et le nombre encore trop élevé de victimes de violences conjugales, les femmes ne doivent jamais hésiter à demander de l’aide, clame la présidente de l’Association des foyers pour femmes victimes de violences conjugales.

« Ces dernières semaines, nous avons pris plusieurs mesures pour démontrer à notre gouvernement que nous pouvons faire mieux, entre autres en matière de violence domestique, et qu’il y a des femmes qui n’ont pas ici toutes les réponses tout de suite. ou les réponses qu’elles aimeraient», a expliqué Annick Brazeau, présidente du Regroupement des foyers pour femmes victimes de violence conjugale, jeudi à TVA Nouvelles.

Une femme de 27 ans a été retrouvée sans vie, mardi à Candiac, en Montérégie, constituant le 9e féminicide de l’année au Québec.

« C’est l’occasion pour nous de nous souvenir de nos services, de nous rappeler que nous existons. C’est aussi que chaque événement démontre qu’il s’agit d’un problème social et que nous devons continuer à y répondre, nous devons agir pour qu’il n’y ait plus de victimes », a-t-elle poursuivi. .

Le service offert par l’Association des foyers pour femmes victimes de violence conjugale offre aux femmes un service gratuit 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, partout dans la province.

« Tant qu’il y a un petit doute, appelez-nous, vérifiez. Nous ne vous obligerons jamais à faire quoi que ce soit, au moins à parler de la situation à quelqu’un, même à vos proches, pour qu’il vous aide, vous accompagne dans la recherche de ressources, pour ne pas vous retrouver seul», a réitéré Mme Brazeau.

Une épidémie?

Un projet de loi ontarien visant à faire déclarer la violence domestique une épidémie a été récemment présenté, une arme à double tranchant pour le président.

«Nous comprenons qu’en utilisant le terme d’épidémie, nous voulons apporter la même urgence à agir, la même importance», et surtout permettre des investissements financiers en considérant les violences conjugales comme un problème de santé publique, a expliqué Mme Brazeau.

« Nous devons être attentifs aux problèmes qui pourraient survenir lorsqu’on parle d’épidémie, y compris en l’associant à une maladie. […] et nous travaillons très, très dur pour faire comprendre aux gens que la violence domestique n’est pas une maladie, parce que la personne qui commet la violence n’est pas malade », a-t-elle poursuivi.

“Nous devons faire attention à ne pas effrayer les gens”, a-t-elle ajouté, insistant sur le fait qu’il existe des solutions pour faire face à ce problème systémique.

Au Canada, une femme est tuée tous les six jours selon le Regroupement. Les femmes en détresse ou qui ont besoin de parler peuvent appeler le 1-800 363-9010, SOS violence conjugale.

 
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