Benjamin Dutreux s’apprête à remettre à l’eau son IMOCA aux couleurs de GUYOT environnement et de la Water Family. L’opération, prévue en début de semaine prochaine (lundi ou mardi selon les conditions météorologiques), mettra fin à quatre mois et demi de travaux. Quatre mois durant lesquels le skipper vendéen et son équipe, qui avaient déjà procédé l’été dernier à d’importantes modifications dont la modification de l’étrave, le renforcement du fond de coque ainsi que l’installation d’un nouveau bout-dehors et de nouveaux safrans, ont cherché à continuer à améliorer les performances, notamment au portant, en vue du prochain Vendée Globe. Le résultat : un gain de poids important et des modifications ergonomiques avec, entre autres, un nouveau toit.
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Savoir faire preuve de persévérance, de curiosité mais aussi d’envie d’apprendre sont les clés pour progresser et grandir chaque jour. Benjamin Dutreux l’a bien compris et depuis longtemps. Explorer de nouvelles méthodes, idées et approches : voilà comment ça marche. « On voit que toutes les équipes travaillent dur. Que chacun se donne les moyens d’avancer et de s’améliorer. De notre côté, nous nous battons pour rester à la pointe en termes de performances. Pas question de baisser la garde ! », explique le skipper de GUYOT environnement – Water Family. Ainsi, après avoir réalisé un gros chantier l’été dernier, dans la foulée de The Ocean Race, le navigateur et son équipe ont profité de cet hiver pour réaliser de nouveaux travaux d’optimisation. « Il s’agissait d’un traitement « amaigrissement » du bateau. Nous avons ainsi retiré les différentes couches de peinture qui s’étaient accumulées au fil du temps puis trié les différents systèmes mis en place par les anciens propriétaires successifs. Clairement, nous avons en quelque sorte fait table rase du passé », explique le Vendéen qui a ainsi réussi à prendre 300 kilos sur sa monture. « On dit que le diable est dans les détails et c’est vrai. Nous avons changé pas mal de petites choses ici et là, et finalement allégé le bateau de manière significative, ce qui sera précieux pour la navigation au portant, qui est en principe majoritaire sur un tour du monde », explique Benjamin, qui a également travaillé sur l’ergonomie de sa machine. « Nous avons conçu un nouveau toit entièrement fermé et équipé de hublots qui me permettront d’avoir une visibilité à 360°. Je bénéficierai donc d’un cockpit plus performant, avec tout à portée de main (table à cartes, piano…), mais aussi plus sécurisé », poursuit Sablais.
Développer techniquement, privilégier la fraîcheur
Parallèlement à ces belles évolutions, lui et son équipe ont également travaillé sur l’aspect de la sobriété énergétique. « Depuis le début du projet, c’est une démarche qui nous tient à cœur. Cette fois, nous avons travaillé sur des choses qui peuvent paraître très stupides mais qui, dans un Vendée Globe, permettent de réduire considérablement la consommation d’énergie », souligne le marin qui a par exemple remplacé les écrans couleurs par des écrans noir et blanc. «On sait aussi qu’une prise d’énergie équivaut à une prise de poids», rappelle Benjamin Dutreux, gagnant tour à tour sur tous les plans. « Parallèlement, nous avons procédé au renforcement du mât, à la modification de la voile de quille (partie fine et effilée de la quille partant du puits et reliant le bulbe, ndlr) et à quelques autres sujets imposés par la classe IMOCA afin de pour rester dans les règles», commente le skipper du 60 pieds IMOCA aux couleurs de GUYOT environnement – Water Family, dont la remise à l’eau est donc prévue lundi ou mardi, selon les conditions météorologiques. Le test de retournement à 90° sera effectué immédiatement tandis que les premières navigations techniques débuteront le vendredi suivant. « Nous sommes tous très impatients de découvrir le bateau dans sa nouvelle configuration sur l’eau. Elle a déjà beaucoup d’allure et sa nouvelle peinture est très réussie », assure Benjamin Dutreux, dont le programme sportif cette saison consiste, en amont de la 10e édition du Vendée Globe, qui débutera le 10 novembre, le New York Vendée – Les Sables d’Olonne (du 22 mai au 12 juin) puis le Défi Azimut – Lorient Agglomération (du 14 au 29 septembre). « Nous avons structuré notre calendrier de manière à arriver avec un maximum d’énergie et de fraîcheur au début du tour du monde », conclut Benjamin, qui ne se trompe visiblement pas dans son objectif.
