La chaîne de pizza Molino, filiale de Migros, a récemment été accusée d’intimidation et d’humiliation. D’anciens salariés s’expriment également, évoquant plusieurs cas de burn-out et même une crise cardiaque, en raison de la « pression énorme » exercée par l’entreprise. Selon des témoins, les gestionnaires doivent travailler par quarts jusqu’à 14 heures par jour. Certains seraient littéralement tombés malades : « Mais au lieu d’améliorer les conditions de travail, les salariés doivent justifier officiellement leur absence après une seule journée manquée », explique un ancien responsable des ressources humaines.
Depuis que la direction de la filiale a été confiée au groupe Ospena, il y a sept ans, pas moins de 50 directeurs de restaurants ont quitté l’entreprise ou ont été licenciés. Migros a été informée de la situation, qualifiée de désastreuse dans une lettre anonyme, mais rien n’a changé: «La direction d’Ospena était furieuse lorsqu’elle l’a appris et a voulu savoir qui était le lanceur d’alerte. Lors d’une réunion, ils ont confisqué nos téléphones portables, nous ont crié dessus et nous ont traités de traîtres. Un climat de « terreur » est décrit : « Quiconque dit n’importe quoi peut être renvoyé à la moindre occasion. »
Contacté, le groupe Ospena fait référence à la maison mère Migros à Zurich. Le géant orange explique que la charge de travail fluctue selon les saisons. Ces départs de directeurs de restaurant seraient dus à « des évolutions de carrière, des changements de localisation et des départs à la retraite ». La porte-parole Annabel Ott confirme qu’une réunion a eu lieu entre les salariés et Ospena : « La direction a discuté ouvertement avec les salariés et a présenté des solutions. » Tout collaborateur insatisfait a la possibilité de le signaler en interne. La direction de Migros affirme avoir pleinement confiance dans la direction d’Ospena pour mener à bien les tâches commerciales de Molino dans un climat de travail favorable.
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