Une vingtaine de métis, nés d’un père belge et d’une mère congolaise, sont arrivés jeudi matin en Belgique pour un bref séjour destiné à leur permettre de renouer avec leur passé, et – comme beaucoup le souhaitent – de se recueillir sur la tombe de leur père. ou consulter les archives qui les concernent.
Dix-neuf d’entre eux, nés pour la plupart avant 1960, ont été accueillis mercredi avant leur départ de Kinshasa et jeudi à leur arrivée à l’aéroport de Zaventem par la ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, précise l’agence. Belga.
La diplomatie belge s’est investie dans la mise en œuvre d’une résolution adoptée à l’unanimité – moins l’abstention de la N-VA – le 29 mars 2018 par la Chambre sur la ségrégation subie par les métis pendant la période coloniale en Afrique centrale (République démocratique du Congo, Burundi et Rwanda). Une vingtième personne les précédait pour ce séjour de quatre jours.
Les autorités estiment qu’entre 14.000 et 20.000 enfants métis nés de l’union entre des hommes blancs stationnés au Congo belge et au Ruanda-Urundi et des mères rwandaises, burundaises ou congolaises ont été enlevés à leurs mères et ramenés de force en Belgique. Certains étaient également cachés localement, souvent dans des internats gérés par des congrégations religieuses, où leur identité était fréquemment effacée.
L’arrivée de ces vingt personnes, qui appartiennent à deux associations – l’AEBLC (Association des Enfants des Belges restés au Congo) et Asmeco (Association des Métis du Congo) – a été soutenue par le Service Public Fédéral (SPF). Ce département a hérité des archives coloniales et a engagé des archivistes pour tenter de retrouver les racines de ces métis désormais âgés, nés avant l’indépendance du Congo belge, le 30 juin 1960, et « d’apaiser leur passé », selon l’expression. . par Mme Lhabib (MR).
